La Cour d’appel de Kigali a reporté, mercredi, au 17 novembre 2019 l’audience de l’ancien chef de milice, Bernard Munyagishari sur sa participation présumée au génocide des Tutsis en 1994.
Le tribunal a indiqué avoir pris la décision pour permettre le dépôt de plus de preuves, y compris certains faits supplémentaires présentés par l’accusation et la défense du condamné.
L’accusé avait été condamné à la réclusion à perpétuité en avril 2017 par le tribunal de grande instance de Kigali, après avoir été déclaré coupable de deux chefs d’accusation.
En tant qu’ancien secrétaire général du Mouvement national républicain pour la démocratie et le développement (MRND) alors au pouvoir à Gisenyi et président de la milice de la préfecture de Gisenyi (nord-ouest), Munyagishari avait été accusé à différents titres, notamment pour avoir assisté à plusieurs réunions où le génocide était préparé.
Il a par cependant été innocenté d’une affaire de viol parce que l’accusation n’a pas présenté de preuves convaincantes, mais a été reconnu coupable de participation au génocide contre les Tutsis et de crime contre l’humanité.
Les arguments avancés par les procureurs indiquent que Munyagishari a également joué un rôle majeur dans l’établissement des listes de Tutsis à tuer et contribué à la mise en place de barrages routiers là où les victimes ont été abattues.
Le suspect a été arrêté en 2011 dans le cadre d’une opération menée par les forces armées congolaises, en collaboration avec l’Unité de localisation du Bureau du Procureur de l’ancien Tribunal pénal international du Rwanda (TPIR), à Kichanga (Nord-Kivu).
CU/as/lb/te/APA