Les agences humanitaires ont lancé lundi un appel de 710 millions de dollars pour fournir une assistance vitale à 4,5 millions de Somaliens menacés de famine dans les zones les plus touchées par la sécheresse, d’ici la fin décembre.
Les récoltes d’avril à juin ont été médiocres, entraînant une deuxième saison des pluies consécutive inférieure à la moyenne, alors que la Somalie se remet à peine des effets de la sécheresse prolongée de 2016-2017.
A l’exception de la période d’avril à juin 2018, chaque saison des pluies depuis la fin de 2015 a été en-deçà à la moyenne, exaspérant la vulnérabilité et réduisant la capacité d’ajustement.
C’est la troisième grande sécheresse jamais enregistrée depuis le début des années 1980. Elle a entraîné de nombreuses pertes de récoltes et un déclin accéléré de la productivité du bétail.
En conséquence, le nombre de personnes en situation de crise ou d’urgence d’insécurité alimentaire, voire pire, devrait atteindre 2,2 millions d’ici à juillet, si l’aide n’est pas redoublée.
C’est plus de 40% de plus qu’en janvier dernier, et la malnutrition, les maladies liées à la sécheresse et les déplacements sont en hausse.
“La situation de sécheresse en Somalie s’est détériorée rapidement et s’est intensifiée beaucoup plus tôt que prévu au cours de la dernière décennie. La Somalie est à un moment critique et avec des ressources suffisantes, nous pouvons réactiver les structures qui ont réussi à éviter la famine en 2017”, a déclaré George Conway, le Coordonnateur humanitaire par intérim pour la Somalie.
“Tandis que nous poursuivons le travail sous la direction des autorités somaliennes afin de rétablir la résilience et de remédier aux causes sous-jacentes de ces crises récurrentes, il est plus qu’essentiel que tout le monde, notamment les donateurs, le secteur privé, les Somaliens dans le pays et la diaspora soutiennent ces efforts collectifs d’intervention et de prévention”, a-t-il ajouté dans un communiqué publié à Nairobi.
Les agences humanitaires ont averti que l’impact de la sécheresse menaçait de d’anéantir les progrès réalisés en 2018, soulignant qu’une intensification immédiate de la réponse humanitaire était nécessaire pour atténuer les effets de la dernière sécheresse qui risque de plonger la Somalie dans une crise humanitaire majeure.
JK/as/fss/te/APA