Le blocage par les autorités éthiopiennes de certaines plateformes de médias sociaux entre dans son deuxième mois, a déclaré Amnesty International (AI).
Accéder aux réseaux sociaux n’est plus chose simple en Ethiopie.« Cela fait maintenant un mois que les autorités éthiopiennes empêchent les habitants du pays d’accéder à certaines plateformes de médias sociaux telles que Facebook, Telegram, Tik Tok et YouTube », a déploré Flavia Mwangovya, la directrice régionale adjointe d’Amnesty
International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, dans un communiqué publié jeudi.
Amnesty International estime que les autorités continuent ainsi de violer le droit à la liberté d’expression, qui comprend la liberté de collecter, de traiter et de diffuser des informations.
L’organisation internationale de défense des droits humains « exhorte les autorités éthiopiennes à lever ce blocus sans délai et à mettre fin à cette culture d’ingérence dans le droit des personnes à s’exprimer et à s’informer ».
A la suite des tensions provoquées par le désaccord au sein de l’Eglise orthodoxe éthiopienne, le gouvernement a pris une décision visant à restreindre à l’accès aux médias sociaux depuis le 9 février 2023, les dirigeants de l’Eglise ayant menacé d’appeler à des rassemblements dans tout le pays.
Selon les médias, les forces de sécurité ont tué des personnes lors d’un affrontement avec des manifestants dans une église de la zone West Arsi, dans la ville de Shashamane, dans la région d’Oromia.
MG/fss/ac/APA