Une enquête nationale dévoilée lors d’une conférence de presse, organisée dans le cadre du projet « Swich to Circular Economy Value Chains », a révélé l’inquiétude croissante des Marocains face à la pollution plastique que le Royaume compte réduire de 70% d’ici 2030.
Le projet «aller vers l’économie circulaire des chaînes de valeur », financé par l’Union Européenne, vise à promouvoir des chaînes de valeur durables en encourageant l’adoption de modèles d’économie circulaire.
Près de 94 % des citoyens considèrent la gestion de ces déchets comme une priorité, témoignant d’une urgence environnementale et économique.
Les déchets plastiques, souvent non traités, polluent les sols, rivières et littoraux, menaçant la biodiversité et des secteurs économiques clés tels que la pêche et le tourisme.
Face à cette réalité, le Maroc, riche de ses écosystèmes variés, s’est engagé à réduire la pollution plastique de 70 % d’ici 2030, conformément à la Stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets (SNRVD).
Cette transition repose sur une meilleure intégration des acteurs informels, responsables de 90 % du recyclage des plastiques.
Le gouvernement prévoit de formaliser 50 % de ces métiers d’ici 2030, offrant des conditions de travail décentes et consolidant la chaîne de valeur du recyclage.
Une gestion optimisée des plastiques pourrait également réduire les coûts liés à l’enfouissement et au nettoyage des espaces naturels, tout en attirant des investissements étrangers.
En s’alignant sur les normes internationales, le royaume espère renforcer sa compétitivité et développer des infrastructures modernes pour le recyclage.
Le Maroc aspire également à devenir un modèle régional en gestion des plastiques, notamment grâce à des initiatives comme le projet pilote “bouteille-à-bouteille”.
Ce programme incarne la possibilité de transformer les défis environnementaux en opportunités économiques et de développement durable.
La mobilisation collective reste essentielle pour atteindre ces objectifs.
Gouvernement, entreprises, société civile et citoyens sont appelés à agir, que ce soit à travers le tri sélectif, la réduction des sacs plastiques ou l’adoption de pratiques plus durables.
Au-delà d’un impératif écologique, cette lutte représente une opportunité stratégique pour positionner le Maroc en leader africain de la transition écologique, tout en garantissant un développement économique inclusif et durable.
SL/Sf/te/APA