Fruit d’un partenariat avec la multinationale AMEA Power, basée aux Emirats Arabes Unis, la centrale photovoltaïque de Blitta (267 kilomètres au Nord de Lomé) est, selon le Togo, la plus grande en Afrique de l’Ouest.
C’est un coup double. La centrale solaire, baptisée du nom du prince héritier émirati, Sheikh Mohamed Bin Zayed, est capable de générer 90.255 MWh d’énergie par an. Elle pourra donc fournir de l’ « énergie propre et renouvelable » à 158.333 ménages.
En outre, la centrale solaire devrait contribuer à réduire l’empreinte carbone du Togo en évitant l’émission de « plus d’un million de tonnes de CO2 tout au long de sa durée de vie ». Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a procédé le 22 juin à l’inauguration de cette infrastructure qui s’inscrit dans le cadre d’un programme visant un « accès universel à l’électricité » d’ici 2030.
Le président togolais s’est notamment félicité de la construction « en un temps record » de la centrale avec « 80 % de la main d’œuvre locale ». Faure Gnassingbé a également souligné que c’est « la consécration du premier projet d’énergie renouvelable à grande échelle » dans son pays, avant de souhaiter que les autres initiatives de ce genre connaissent la même « célérité » dans la réalisation. Entre la signature du contrat d’achat d’énergie et le début de l’exploitation commerciale de la centrale solaire, dix-huit mois se sont écoulés.
Le projet a été financé par des prêts concessionnels de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD) et du Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement (ADFD). Dans son discours, Hussain Al Nowais, le président d’AMEA Power, a indiqué que « le choix du Togo était évident pour lancer notre première centrale opérationnelle en Afrique. Il s’agit non seulement d’un carrefour commercial majeur en Afrique occidentale, mais également d’un cadre réglementaire progressif instauré par le gouvernement en matière de projets d’énergie renouvelable ».
ID/APA