Le ministère du Tourisme et de la Faune du Kenya a lancé son plan national de redressement et d’action visant à sauver la population des antilopes de montagne dénommées Bongo, une espèce gravement menacée.
Le plan lancé lundi vise à relever les nombreux défis auxquels est confronté le Bongo des montagnes et à inverser le déclin de cette population.
Il sera mis en œuvre par le Kenya Wildlife Service (KWS), en partenariat avec des sociétés de conservation et des fiducies privées et communautaires.
Avec moins de 100 espèces dans la nature, le Bongo des montagnes a été classé par l’Union internationale pour la conservation de la nature dans la catégorie des « espèces en danger critique d’extinction ».
En dépit de son statut menacé, la situation critique de cette magnifique antilope du Kenya n’est pas suffisamment prise au sérieux, comparée à d’autres espèces, tels que les rhinocéros, les éléphants ou les lions.
Le lancement du plan corrigera cette tendance en en insistant sur le statut précaire du Bongo de montagne.
Les principales interventions porteront sur la sécurité, les activités humaines, la prévention des maladies, l’interaction entre espèces, le renforcement des programmes de sélection et l’harmonisation des politiques.
Du point de vue de la sécurité, le KWS prendra des dispositions pour l’aménagement de zones de protection intensive dotées d’une force de sécurité permanente effectuant des patrouilles quotidiennes, des activités de lutte contre le braconnage et la chasse au piège.
Pour gérer les activités humaines autour des habitats des Bongo de montagne, le KWS et ses partenaires vont collaborer avec les associations de forestiers communautaires et les communautés hôtes pour lutter contre les activités illégales et améliorer les pratiques durables.
La stratégie s’appuiera sur les efforts locaux et internationaux en cours pour empêcher l’extinction de cette espèce emblématique.
En 2010, le KWS avait réuni tous les acteurs locaux et internationaux œuvrant dans le domaine de la conservation de l’espèce Bongo pour déterminer ce qui nuit à l’espèce et de tracer la voie à suivre pour le rétablissement de sa population.
L’initiative avait abouti à la formation du groupe de travail national sur le Bongo (NBTF) et à l’idée de d’élaborer un plan d’action et de relance du Bongo national est née.
Elle visait à assurer des efforts coordonnés comprenant la surveillance de la population sauvage, la protection de ses habitats, l’éducation à la conservation et des programmes de plaidoyer pour les communautés vivant autour du Bongo des chaînes de montagnes, ainsi que des programmes de reproduction en captivité.
Pour soutenir la survie du Bongo des montagnes, des efforts locaux et internationaux sont en cours pour déterminer l’emplacement et le nombre des populations sauvages et pour sécuriser et protéger leurs habitats, avec des programmes de reproduction en captivité et « in situ » pour accroître les populations sauvages.
Le programme de surveillance du Bongo (BSP) a joué un rôle central dans l’établissement des emplacements et du nombre actuels de populations sauvages.
« Notre travail, en collaboration avec les communautés et les partenaires de la conservation, permettra de faire en sorte que la population de Bongo des montagnes gravement menacée d’extinction commence à prospérer dans notre pays. Le Bongo fait partie de la culture, du patrimoine et de l’identité du Kenya: il est de notre responsabilité collective de le protéger », a déclaré Najib Balala, Secrétaire d’Etat chargé du Tourisme et de la Faune.
JK/as/fss/te/APA