Les fuyards étaient liés à la branche sous régionale d’Al-Qaïda.
Depuis dimanche soir, les forces de sécurité mauritaniennes sont aux trousses de quatre jihadistes. Saleck Ould Cheikh, Mohamed Ould Chebih, Aboubacar Essedick Abdel Kérim et Mohamed Mahmoud Yeslim se sont évadés de la prison de Nouakchott, après un échange de coups de feu avec les éléments de la garde nationale chargés de la sécurité de la prison civile centrale de la capitale, Nouakchott, où les quatre hommes étaient détenus. Selon le ministère mauritanien de l’Intérieur, deux gardes pénitentiaires ont été tués et deux autres blessés.
Saleck Ould Cheikh n’est pas à sa première évasion. Le 31 décembre 2015, ce jihadiste, partisan d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait réussi à tromper les gardes pour quitter la prison, puis traverser la frontière avec le Sénégal avant d’être arrêté en Guinée Conakry le 19 janvier 2016. Rapatrié, ses conditions d’emprisonnement avaient été officiellement durcies.
Mohamed Ould Chebih était, lui, emprisonné depuis 2005 pour son implication dans une attaque jihadiste contre une unité de l’armée mauritanienne, à Lemgheity, dans l’extrême nord du pays. Cette opération armée est la première du genre menée hors des frontières algérienne par l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui deviendra plus tard AQMI. Dix-sept militaires mauritaniens y avaient perdu la vie.
Les deux autres évadés, Aboubacar Assedik Abdel Kérim et Mohamed Mahmoud Yeslim étaient emprisonnés respectivement depuis 2020 et 2021. Ils purgeaient des peines de 10 ans de prison pour le premier et 7 ans pour le second pour crimes terroristes.
AC/los/APA