Les candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade à la présidentielle du 24 février 2019 ont été recalées par le Conseil constitutionnel du Sénégal qui a publié, lundi matin, une liste provisoire dans laquelle il a favorablement reçu les dossiers de cinq candidats, dont celui du président sortant Macky Sall.
Ousmane Sonko (Pastef), Idrissa Seck (Rewmi), Issa Sall (Pur) et Madické Niang seront les principaux challengers du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, Macky Sall.
Ces candidats à la candidature avaient déjà réussi l’étape du parrainage, une nouvelle loi qui exige à ces derniers de recueillir les signatures d’au minimum 0,8% des électeurs (53.000 parrains), 1% au maximum (65.000 parrains) dans au moins sept régions (sur 14).
Toutefois, cette réussite ne garantissait pas la validation de la candidature du candidat à la présidentielle, précisait à chaque fois le Conseil constitutionnel.
Le rejet de la candidature de l’ex-maire de Dakar, en prison depuis près de deux ans et dont la peine de six ans a été récemment confirmée par la Cour d’Appel dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance, parait ainsi le plus surprenant. La notification de la confirmation de sa peine en appel faite en fin de semaine par la Cour suprême, ses conseils avaient décidé ainsi d’introduire un rabat d’arrêt qui, selon beaucoup de juristes, « est suspensif ».
Pour le cas de Karim Wade, certains juristes sont plus tranchés et ont pris fait et cause contre sa candidature. Pour cause, selon ces derniers, sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a fait que Karim Wade a perdu ses droits civiques. Toutefois, ses avocats ont contesté ce fait, et certains universitaires avaient même défendu sa candidature vu que le fils de l’ex-président s’était inscrit sur les listes électorales.
Attendue dans la journée du 13 janvier en revanche, cette liste provisoire des candidats a attiré l’attention de beaucoup de personnes au moment où un grand combat (Balla Gaye 2 / Modou Lô) en lutte avec frappe était organisée dans la journée. Des journalistes ont veillé devant les locaux du Conseil constitutionnel à l’attente de cette nouvelle.
Ainsi, le 20 janvier prochain, dans moins d’une semaine, les « sept sages » du Conseil constitutionnel se concerteront pour donner la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle dont le premier tour est prévu le 24 février prochain.
ODL/te/APA