En perspective du second tour de la présidentielle prévu le 29 décembre, le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement (MNSCPD) s’est dit préoccupé par la probabilité de voir le taux d’abstention dépasser les 25% enregistrés lors du premier tour du 24 novembre dernier.
S’exprimant dimanche à Bissau lors d’une conférence de presse en réaction aux résultats du premier tour publiés par la Commission nationale électorale, le président du MNSCPD, Fodé Caramba Sanhá tout en regrettant que les abstentions augmentent d’une élection à l’autre.
« Lors des élections de 2014, l’abstention était d’environ 10%, lors des dernières législatures de mars, elle est passée à 15% et au premier tour des élections présidentielles, elle a atteint de 25% », a-t-il fait remarquer.
Face à cette situation, Sanhá appelle les différentes entités et le gouvernement à financer la Commission nationale électorale afin de pouvoir mener des campagnes d’éducation civique de porte-à-porte dans tout le pays afin de réduire le taux d’abstention.
Le MNSCPD encourage les électeurs à accomplir leur devoir civique en participant activement et de manière responsable à l’exercice de la citoyenneté, en préservant et renforçant la démocratie.
Aux autorités judiciaires et en particulier à la police judiciaire, la société civile demande instamment de prendre des mesures pour lutter contre le phénomène de l’achat de cartes et de traduire auprès de la justice des auteurs ainsi que des principaux responsables de cette pratique qui, selon elle, freine l’élan de la jeune démocratie du pays.
Il a appelé les médias à collaborer mutuellement pour sensibiliser les citoyens à leur participation active au scrutin du second tour de l’élection présidentielle prévue le 29 décembre.
NM/Dng/APA