Plusieurs personnes ont été aperçues dimanche au crépuscule manifester dans les rues de Nouakchott avant d’être réprimées par les forces de l’ordre, peu avant la proclamation des premiers résultats de la présidentielle malgré des tendances qui donneraient vainqueur le candidat du pouvoir, Ould Ghazouani.
Les policiers, en tenue noire et dans leurs véhicules, ont lancé des grenades lacrymogènes aux manifestants qui, à leur tour, ont riposté par des pierres, érigeant sur certains passages des barrières.
Mais leur manifestation a été visiblement maîtrisée. Certaines sources révèlent qu’ils voulaient se rendre au siège de la Commission électorale pour manifester au regard des premières tendances qui sont en train d’être communiquées. Mais ils ne sont pas arrivés à leur fin.
Parmi les manifestants, on voyait des femmes et plusieurs jeunes.
Par ailleurs, depuis le début de la soirée l’internet fonctionne au ralenti.
L’élection présidentielle mauritanienne se tenait hier et mettait en lice cinq candidats de l’opposition contre un autre, le général Ould Ghazouani, soutenu par le parti au pouvoir.
Le président Abdelaziz, terminant son second mandat en août, ne peut plus se représenter.
Dans la nuit du samedi au dimanche, Ould Ghazouani a revendiqué la victoire.
Réunis ce dimanche matin, Sidi Mohamed Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed Sidi Maouloud et Kane Hamidou Baba, quatre candidats de l’opposition, ont toutefois rejeté la possibilité de remporter le scrutin dès le premier tour.
ODL/cd/APA