Pour garantir l’engagement civique des Algériens vivant à l’extérieur, le vote des expatriés à la présidentielle vient confirmer non seulement l’importance de cet exercice démocratique, mais également un puissant vecteur de lien entre la diaspora et la nation.
Les élections présidentielles algériennes se préparent à prendre un tournant majeur. Ce 2 septembre 2024 marquera le début du scrutin pour les ressortissants algériens vivant à l’étranger, qui s’apprêtent à élire le nouveau président de la République, dont le vote officiel est fixé au 7 septembre. Cette élection s’inscrit dans un contexte politique chargé, avec trois candidats principaux en lice : l’actuel président Abdelmadjid Tebboune, en quête d’une nouvelle mandat, Aouchiche Youcef, représentant le Front des Forces Socialistes (FFS), et Hassani Cherif Abdelaali, membre du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP).
L’engagement civique des Algériens vivant en dehors des frontières nationales est déterminant. En effet, selon les données fournies par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), pas moins de 865 490 électeurs sont inscrits sur les listes électorales à l’étranger, dont 45 % de femmes et 55 % d’hommes. Cette répartition témoigne d’une participation féminine significative, soulignant l’importance de l’inclusion des femmes dans le processus électoral, même à l’étranger.
Pour ce scrutin, le vote des citoyens algériens résidant à l’international se déroulera dans le cadre de 117 commissions électorales, réparties comme suit : 18 bureaux en France, 30 dans le reste de l’Europe, 22 dans les pays arabes, 21 en Afrique, et 26 en Asie et en Amérique. Cette organisation logistique vise à garantir l’accès aux urnes pour tous les expatriés, indépendamment de leur lieu de résidence.
La décision d’ouvrir les bureaux de vote dès le 2 septembre s’appuie sur les dispositions de l’article 132 de l’ordonnance n° 21-01 du 10 mars 2021, qui régit le système électoral algérien. Ce texte juridique permet au président de l’ANIE, en coordination avec les représentations diplomatiques et consulaires, d’avancer l’ouverture du scrutin jusqu’à 120 heures avant le vote officiel. Cette mesure a été officiellement communiquée le 10 août 2024 et s’inscrit dans un effort plus large de facilitation du processus électoral pour les Algériens de l’étranger.
La participation des électeurs algériens à l’étranger est d’autant plus significative que ces derniers maintiennent des liens étroits avec leur pays d’origine. Leur vote pourrait potentiellement influencer les résultats et la direction politique que prendra l’Algérie lors des années à venir.
Au fur et à mesure que la date du 7 septembre approche, nous pourrions nous attendre à ce que les discussions sur les programmes des candidats deviennent plus ferventes. Chaque candidat, tout en cherchant à convaincre les électeurs, devra aborder des questions cruciales telles que la gouvernance, les réformes économiques, et la question de la démocratie en Algérie.
Le résultat de cette élection ne dépendra pas uniquement des candidats et de leurs programmes, mais également de la capacité de l’ANIE à sécuriser un vote qui soit à la fois transparent et équitable. À ce titre, le regard des observateurs sera tourné non seulement sur la participation du corps électoral à l’étranger, mais également sur l’intégrité du processus électoral.
MN/Sf/te/APA