La Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest a réitéré dimanche son soutien et sa reconnaissance à Aristides Gomes en tant que Premier ministre de la Guinée-Bissau, tout en menaçant d’imposer des sanctions individuelles aux acteurs politiques qui tenteraient de perturber l’organisation de l’élection présidentielle du 24 novembre.
Dans une déclaration publiée à la fin d’une mission ministérielle à Bissau pour briser l’impasse politique dans le pays, l’organisation ouest-africaine a encouragé le Premier ministre, Aristides Gomes, à poursuivre le processus électoral.
« La mission réaffirme son soutien total au Premier ministre, Aristides Gomes, qui a vu son programme gouvernemental approuvé à l’Assemblée nationale populaire le 15 octobre, confirmant ainsi la confiance du Parlement et son soutien au gouvernement », a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Kassi Brou, à la lecture du communiqué final de la mission.
La mission a également réitéré le « caractère illégal » du décret du président bissau-guinéen José Mário Vaz du 29 octobre, qui annonçait le limogeage du gouvernement d’Aristides Gomes et celui du lendemain nommant Faustino Fudutu Imbali au poste de Premier ministre.
L’organisation encourage le gouvernement d’Aristides Gomes à intensifier sa lutte contre le trafic de drogue, qui « continue de menacer la sécurité et la stabilité de la Guinée-Bissau et de toute la sous-région ».
Dans son communiqué, la CEDEAO se félicite du début samedi de la campagne électorale et appelle les 12 candidats à « concourir dans un esprit positif sans violence », confirmant sa décision d’envoyer 70 observateurs électoraux pour contribuer à la « améliorer la transparence et la crédibilité » du processus.
La mission de la CEDEAO a par ailleurs salué le « professionnalisme » de ECOMIB – sa force d’interposition en Guinée-Bissau depuis le coup d’État militaire de 2012 – et la « neutralité » manifestée par les forces armées de la Guinée-Bissau.
La mission de l’organisation ouest-africaine s’est tenue en prélude à un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, prévu le 8 novembre au Niger pour discuter spécifiquement de la crise politique en Guinée-Bissau.
NM/Dng/APA