L’ONG panafricaine Afrique Espérance s’est prononcée, ce jeudi 21 novembre 2024, dans une déclaration, à Abidjan, appréciant l’élection référendaire du 16 novembre 2024, au Gabon, et faisant des recommandations pour la durabilité du cadre législatif en vue de la présidentielle de 2025.
L’ONG Afrique Espérance « apprécie le climat apaisé et inclusif du scrutin référendaire du 16 novembre 2024 », indique la déclaration qui note que le vote s’est « tenu effectivement à bonne date et dans de meilleures conditions de préparation ».
La mission d’observation, conduite par Joseph Amavi Anani, député à l’Assemblée nationale du Bénin et membre du parti politique Bloc Républicain, a noté avec « satisfaction l’ouverture à l‘heure de la plupart des bureaux de vote qu’elle a sillonné, tant au Gabon que dans les bureaux diplomatiques visités ».
Joseph Anani était assisté de Charles Oyéoussi Balogoun, expert électoral international et président du Conseil d’administration, dans l’esprit d’accompagner la dynamique démocratique engagée par les nouvelles autorités de la Transition au Gabon.
Selon cette mission internationale d’observation, « le peuple gabonais a participé activement au déroulement du scrutin dans le calme, l’ordre, la discipline, faisant preuve de son sens élevé du devoir civique ». En outre, « le référendum a été marqué, dans l’ensemble, par le respect des textes de lois et règlements constituant le cadre juridique desdites consultations ».
L’ONG Afrique Espérance a salué, par ailleurs, « la grandeur d’esprit et l’engagement de toutes les parties prenantes qui ont permis d’organiser un scrutin apaisé et très inclusif marquant le grand retour à la paix et à la cohésion nationale ».
Elle a fait remarquer que « la période de la campagne électorale a été marquée par des moments de fête et de réjouissance, célébrés dans un esprit de convivialité et de fraternité, tout au long de la campagne électorale avec un accès des candidats aux médias publics ou privés plus ou moins équilibré ».
La mission a déployé 11 experts électoraux internationaux, en provenance de plusieurs pays africains, dont le Bénin, le Libéria et le Togo. Elle a été déployée, en collaboration avec les partenaires de l’ONG Afrique Espérance du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Libéria.
En termes de recommandations, l’ONG Afrique Espérance invite les autorités gabonaises à tabler sur « la révision du cadre législatif des futures élections (Code électoral), sur la mise en place d’une seule institution plus inclusive, participative et consensuelle pour la préparation et la gestion du processus électoral à venir (à l’exemple de la CENI, CENA) »
Elle recommande également aux dirigeants du pays de faire « l’audit et la révision du fichier électoral et sa transformation en liste électorale permanente et informatisée, puis la numérisation du système électoral afin de renforcer la fiabilité du processus et la compilation des résultats des scrutins ainsi que l’audit technique de la tablette biométrique qui souffre d’insuffisances ».
Pour l’organisation non gouvernementale, l’utilisation de la tablette biométrique devrait permettre l’accélération du vote et la fiabilité du scrutin. Elle recommande aussi « l’élaboration d’une loi sur le financement des campagnes électorales » pour un scrutin équitable.
A l’invitation du gouvernement gabonais et par le truchement de la Commission spéciale chargée de l’Accueil et de l’encadrement des observateurs pour le référendum constitutionnel de 2024, Afrique Espérance a pris une part active au scrutin référendaire qui s’est tenu sur tout le territoire gabonais et au sein des missions diplomatiques.
Afrique Espérance est une organisation panafricaine dotée du statut consultatif spécial de l’ECOSOC des Nations Unies. Elle est membre observateur auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme et partenaire de l’Institut International des droits de l’Homme de la Fondation René Cassin de Strasbourg, en France.
AP/Sf/APA