L’opposant Duma Boko, récemment élu président du Botswana, a exprimé son émotion et sa reconnaissance envers la population botswanaise suite à sa victoire électorale, marquant ainsi une transition démocratique majeure pour le pays.
Dans une première déclaration officielle, reconnaissant pour son élection, Duma Boko s’est dit « touché » par l’engagement citoyen qui a marqué ce scrutin.
« Je suis sincèrement touché, et tout ce que je peux promettre à la population, c’est de faire de mon mieux », a affirmé le nouveau chef de l’État, en soulignant que la mobilisation des électeurs, aussi intense qu’inattendue, l’a particulièrement ému.
La victoire de Duma Boko, figure emblématique de l’opposition, scelle la première transition démocratique d’un régime à un autre depuis plusieurs décennies dans ce pays d’Afrique australe. En saluant le président sortant, il a rendu hommage à ceux ayant « travaillé si dur pour bâtir ce pays » et pour garantir le bon fonctionnement des institutions démocratiques. « Ce qui s’est passé aujourd’hui porte notre démocratie à un niveau supérieur », a-t-il ajouté, insistant sur la participation active des citoyens tout au long du processus électoral.
Duma Boko, se présentant comme un dirigeant « humble », a souligné sa volonté de s’appuyer sur le peuple pour guider ses actions : « Là où je trébucherai, je me tournerai vers eux pour me guider et m’aider ». Il a également évoqué le souhait populaire d’instaurer un jour férié pour célébrer cette transition historique. « Je sais ce que le public demande. Le véritable chef, ce sont mes supérieurs. Ils veulent un jour férié », a-t-il déclaré avec humour, en faisant référence aux attentes de ses concitoyens.
Cette élection, considérée comme pacifique et ordonnée, est une étape symbolique pour le Botswana, souvent cité comme exemple de stabilité en Afrique. Elle ouvre désormais une nouvelle ère politique, sous le signe de l’alternance démocratique et d’une gouvernance axée sur la proximité avec les citoyens.
L’opposant Duma Boko a remporté l’élection présidentielle au Botswana, marquant une défaite historique pour le Parti Démocratique du Botswana (BDP) qui dirigeait le pays depuis près de 60 ans. Son parti, l’Umbrella for Democratic Change (UDC), a obtenu plus de 24 sièges au Parlement, tandis que les autres formations d’opposition, le Parti du congrès du Botswana (BCP) et le Front patriotique du Botswana ont complété la majorité de 31 sièges nécessaires pour former un nouveau gouvernement.
Le président sortant Mokgweetsi Masisi a reconnu sa défaite et félicité l’opposition, assurant une transition pacifique.
AC/te/Sf/APA