Le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré que « les déclarations des dirigeants de l’administration américaine, ouvrant la voie à une reconnaissance officielle par les États-Unis de la souveraineté d’Israël sur le Golan syrien occupé, sont complètement hors du droit international et aucun pays n’a le droit de prendre une telle position ».
« C’est aussi une reconnaissance, le cas échéant, qui ne crée pas de droits et n’engendre pas d’engagements et est considérée comme dépourvue de valeur légale », a-t-il souligné
Le Secrétaire général de la Ligue arabe a expliqué que « le Golan est un territoire syrien occupé par Israël », ajoutant que « l’occupation israélienne n’est pas légitimée par le facteur temps et n’est aucunement acceptable sur le plan international.
« La résolution 497 (1981) du Conseil de sécurité a été adoptée à l’unanimité et affirmait sans équivoque la non-reconnaissance de l’annexion du Golan syrien par Israël et appelait Tel Aviv à abroger la loi d’annexion du Golan qu’elle avait promulgué la même année ».
M. Abou El-Gheit a fait savoir que la Ligue arabe soutient pleinement le droit de la Syrie sur son territoire occupé. « Nous avons une position claire basée sur des décisions à cet égard. Cette position n’est nullement affectée par la situation de crise en Syrie ».
« Toute reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan par les Etats-Unis constituerait une réaction sérieuse à la position américaine sur le conflit israélo-arabe en général, et en particulier après les revers massifs de l’administration américaine dans la cause palestinienne », a déclaré Aboul Gheit.
Et de poursuivre que la Ligue arabe suit avec « inquiétude » les efforts israéliens au cours de la période récente pour faire en sorte que les États-Unis reconnaissent sa souveraineté sur le Golan occupé, profitant de la situation turbulente vécue par la Syrie et s’appuyant sur sa politique habituelle consistant à brouiller les cartes pour obtenir des gains aux dépens des autres.
« J’appelle les Etats-Unis à revoir leur approche, qui est de nature à compromettre le peu d’équilibre de la médiation américaine qui pourrait mettre fin politiquement au conflit », a-t-il lancé, exhortant Washington à revoir cette position erronée et à réfléchir profondément sur ses conséquences à court et à long termes ».
HA/APA