Le Somaliland, région sécessionniste de la Somalie, a publié mardi une déclaration rejetant toute ingérence étrangère dans le protocole d’accord avec l’Ethiopie voisine. Cet accord donne à l’Éthiopie un accès à la mer Rouge, ce à quoi s’opposent la Somalie et d’autres pays de la région.
La dernière réaction du Somaliland intervient après que l’Égypte a déclaré que si elle était invitée, elle soutiendrait la Somalie qui a qualifié le récent accord portuaire entre le Somaliland et l’Éthiopie de violation directe de sa souveraineté. Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi a récemment déclaré que son pays « ne permettra à personne de menacer la Somalie ou de mettre en péril sa sécurité ».
L’Égypte a donc invité le président somalien Hassan Sheik au Caire pour discuter d’une « réponse coordonnée » à l’évolution de la situation dans la région.
Les déclarations faites lors de ces entretiens ont semblé belliqueuses à l’égard de l’accord. Le Somaliland, avec lequel l’Éthiopie a conclu un protocole d’accord, ne semble pas apprécier la position de l’Égypte.
Dans un communiqué publiée lundi, le Somaliland s’est opposé à ce qu’il qualifie d’« ingérence étrangère », s’engageant à « résoudre les questions régionales par le dialogue et la coopération ».
Tout en reconnaissant les engagements diplomatiques, le Somaliland a exhorté les parties intéressées par l’évolution de la région à « se concentrer sur la promotion de la stabilité régionale et des partenariats constructifs », une position qui semble différer des objectifs de l’Égypte.
Les acteurs étatiques, tels que les États-Unis, le Royaume-Uni et les Nations unies, ont exhorté l’Éthiopie et la Somalie à résoudre leurs différends au sujet de l’accord portuaire.
« Nous pensons que la promotion de la coopération améliorera considérablement la stabilité générale de la région et ouvrira la voie à un avenir plus prospère, ce qui profitera au bien-être de nos communautés interconnectées », a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Somaliland.
La Somalie considère le Somaliland comme sa région septentrionale, mais l’enclave existe en tant qu’État de facto depuis plus de trente ans
MG/as/lb/ac/APA