L’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan se sont entendus pour poursuivre les négociation autour du remplissage et de l’exploitation du GERD.
C’est un grand pas que viennent de franchir l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte dans les négociations relatives à l’exploitation du Grand barrage éthiopien de la Renaissance (GERD). Lors d’un premier cycle de discussions qui s’est déroulé ces deux derniers jours au Caire, la capitale égyptienne, les trois pays ont « échangé leurs points de vue afin de parvenir à une situation gagnant-gagnant », a assuré le ministère éthiopien des Affaires étrangères.
Les délégations des trois pays riverains du Nil ont conclu leur premier cycle de négociations en acceptant de poursuivre leurs discussions à Addis-Abeba.
Addis-Abeba accueillera les négociations prévues en septembre 2023, selon le ministère des Affaires étrangères.
« L’Ethiopie s’efforcera de conclure les négociations trilatérales sur la base du principe de l’utilisation équitable et raisonnable tout en assurant sa part légitime des eaux du Nil », a indiqué la diplomatie éthiopienne.
Le ministre égyptien des Ressources en eau et de l’irrigation, Hani Sewilam, a souligné dans un communiqué la nécessité de parvenir à un accord juridique contraignant sur les règles de remplissage et d’exploitation du barrage construit dans la partie éthiopienne du Nil, précisant que l’accord devrait prendre en compte les intérêts et les préoccupations des trois pays.
Après des années de négociations infructueuses, les deux pays en aval, l’Egypte et le Soudan, espèrent parvenir à un accord juridique contraignant avec l’Ethiopie en amont, qui réglemente le remplissage et l’exploitation du GERD, selon la déclaration.
Sewilam a souligné l’importance d’arrêter toute action unilatérale à cet égard, ajoutant que le remplissage et l’exploitation du barrage sans un accord tripartite préalable est une violation de la Déclaration de principes signée par les trois pays en 2015.
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