Le Sommet des partenaires régionaux du Soudan a débuté ses travaux ce mardi au Caire avec la participation de plusieurs chefs d’Etat africains, notamment les Présidents égyptien, Abdelfatah Al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine (UA), tchadien Idriss Deby Etno, djiboutien Ismael Omar Guellah, sud-africain, Cyril Rmaphosa, somalien Mohamed Abdellahi Mohamed, ainsi que du Président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki et du vice-premier ministre éthiopien, Demeke Makonnen outre des représentants du Soudan, du Kenya, d’Ouganda et du Nigeria.
Par Mohamed Fayed
Au début de cette réunion, le président égyptien, Abdelfattah Al-Sissi a prononcé un discours dans lequel il a félicité le peuple frère soudanais, qui a démontré de manière civilisée et pacifique sa capacité d’exprimer sa volonté légitime et ses aspirations au changement et à une transition démocratique fondée sur les règles de droit et les principes de liberté et de justice.
Il a affirmé le soutien total de l’Égypte pour les choix du peuple soudanais et sa libre volonté pour façonner son avenir. «Notre réunion d’aujourd’hui a pour but de discuter des développements successifs au Soudan et de soutenir les efforts du peuple soudanais pour réaliser ses aspirations, en tenant compte des efforts du Conseil militaire de transition et des forces politiques et civiles soudanaises en vue de parvenir à un accord national pour surmonter cette période critique et opérer une transition du pouvoir pacifique », a-t-il dit.
Pour lui, les pays africains sont mieux à même de comprendre la complexité de leurs problèmes et la spécificité de leur situation. Ils sont donc davantage en mesure de trouver des solutions réalistes et réalisables qui serviront les intérêts de leurs peuples et les protégeront de l’ingérence extérieure ou l’imposition de solutions d’ailleurs.
Dans ce contexte, le Chef de l’Etat égyptien a affirmé que la solution sera celle apportée par les Soudanais eux-mêmes grâce à un dialogue « global » et « inclusif » entre les différentes forces politiques soudanaises, qui aboutira à une solution politique consensuelle et concrétisera les aspirations du peuple soudanais en matière de changement, de développement et de stabilité.
Ceci conduira à des élections « libres » et « équitables », tout en accordant aux parties soudanaises suffisamment de temps pour réaliser ces échéances, a-t-il insisté.
« En tant que voisins du Soudan et des pays de l’IGAD (Autorité Intergouvernementale de Développement) et en tant que partenaires régionaux, nous sommes prêts d’aider et de soutenir le peuple soudanais pour atteindre la stabilité et la prospérité qu’il cherche et mérite », a encore souligné le président Al-Sissi.
Et d’ajouter que compte tenu de la sensibilité de l’événement historique au Soudan, de l’importance de définir le processus politique et de la nécessité de faire face aux défis sécuritaires et économiques sur la scène soudanaise, la communauté internationale doit exprimer sa compréhension et apporter son soutien au peuple soudanais afin de contribuer à la création d’un climat propice à la transformation démocratique pacifique, tant recherchée par le peuple soudanais.
Pour rappel, ce sommet a pour objectif de discuter de l’évolution de la situation au Soudan, de renforcer l’action commune et de déterminer les moyens les plus appropriés pour contribuer à la stabilité de ce pays et à la paix dans la région.
HA/APA