Le système de contrôle biométrique dans le secteur éducatif, qui a vu le jour en réponse à l’inscription croissante des élèves dans les établissements privés en Côte d’Ivoire, s’impose désormais comme une pratique éducative.
Pour une gestion complète du système de contrôle biométrique des élèves affectés de l’Etat dans le privé, le ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, organise du 13 au 24 janvier 2025, un atelier de réflexion à Jacqueville, une cité balnéaire dans le Sud ivoirien.
Cet atelier de réflexion crucial, qui vise à former les membres d’une équipe-projet sur les différents modules, devrait permettre une maîtrise complète du système de contrôle biométrique, au niveau du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.
Financée par la Banque mondiale, à travers le Projet d’amélioration de la gouvernance de la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS), cette initiative s’inscrit dans la continuité d’un système mis en place depuis le 24 juin 2019, dont la première phase d’application a été prolongée jusqu’en 2025.
Mme Anastasie Sépou, représentante de la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, a indiqué qu’« après quatre ans de déploiement dans 2 382 établissements privés, il est essentiel que le ministère prenne totalement en main ce système pour garantir sa pérennité. »
Au terme du projet pilote du contrôle biométrique des élèves affectés de l’Etat dans le secteur privé, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation entend poursuivre ce système, à travers un pool d’agents outillés, pour une maîtrise du budget alloué à la scolarité de ces élèves.
Mme Mariam Touré, représentant la Direction de l’encadrement des établissements privés (DEEP), a souligné dans son intervention que « cet atelier vise à passer à la phase pratique de la prise en main totale du système » de contrôle biométrique.
« La formation des membres de l’équipe de gestion est donc primordiale. Grâce à l’engagement de Madame le ministre et au soutien de la Banque mondiale, nous avons désormais équipé tous les établissements secondaires privés ayant des élèves affectés », a-t-elle relevé.
« Nous avons méthodiquement mené l’activité par étapes, depuis le bilan du système, jusqu’à l’établissement d’une équipe de projet dédiée. Ces dix jours de formation de l’équipe de gestion sont cruciaux pour garantir une prise en main efficace », a dit M. Bertin Akrou, représentant la coordinatrice du PAGDS.
Les résultats escomptés de cette rencontre sont multiples, notamment la formation des acteurs sur les configurations nécessaires, le fonctionnement global d’un logiciel de biométrie, ainsi que la maintenance des équipements, a-t-il poursuivi.
Cet atelier se veut une réponse proactive aux défis croissants liés à l’éducation en Côte d’Ivoire. La coordination entre les acteurs du secteur éducatif et les partenaires financiers souligne un engagement fort pour l’avenir des élèves au sein des établissements privés.
AP/Sf/APA