La Journée internationale de la langue maternelle a été commémorée jeudi à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, avec un appel à intensifier les efforts pour protéger plus de 3 000 langues menacées d’extinction à travers le monde.
L’appel à sauver les langues maternelles en voie de disparition en Éthiopie s’est déroulé au Centre de conférences des Nations Unies sous le thème : « Les langues comptent : célébration du jubilé d’argent de la Journée internationale de la langue maternelle ».
Lors de la cérémonie, Aboubakri Diaw, chef de cabinet de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), a souligné que cette journée représente une occasion unique de faire le bilan des avancées réalisées en matière d’éducation multilingue, tout en mettant en lumière le pouvoir des langues à rassembler les individus, les peuples et les nations.
Selon les données de l’UNESCO, environ 40 % des 8 324 langues estimées dans le monde sont aujourd’hui en danger de disparaître.
Abdoulaye Salifou, spécialiste du programme éducatif au Bureau de liaison de l’UNESCO avec l’Union africaine (UA) et la CEA, a insisté sur l’importance de promouvoir la diversité linguistique et culturelle, ainsi que sur le rôle central de la langue maternelle dans l’éducation, la communication, la culture et la science. Il a décrit la langue comme un moyen d’échanger des idées, un vecteur de transmission de civilisations et un pont pour renforcer la compréhension mutuelle, soulignant ainsi son importance capitale.
« La Journée internationale de la langue maternelle nous rappelle que protéger la diversité linguistique, c’est préserver le patrimoine culturel commun de l’humanité », a-t-il conclu.
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