La commission Nationale des Droits de l’Homme en Mauritanie (CNDH) a exprimé, mercredi, son inquiétude face à la répression des étudiants qui manifestent pour obtenir leur droit à l’enregistrement aux universités du pays.
Dans un communiqué de presse parvenu à APA, la CNDH indique avoir déjà fait part de son inquiétude aux autorités et aux étudiants.
Plusieurs jeunes bacheliers mauritaniens avaient été blessés mardi dernier à Nouakchott lors d’une descente de la police pour disperser leur manifestation.
Une récente décision émanant du ministère de l’Enseignement supérieur mauritanien avait fixé à 25 ans l’âge maximal d’accès aux universités du pays, provoquant l’ire d’un grand nombre de bacheliers frappés par cette restriction.
Les manifestations contre cette décision se poursuivent jour et nuit devant le ministère à Nouakchott depuis plus de deux semaines.
Cette situation « exige de nous, en toute urgence, de reprendre contact de nouveau avec les autorités compétentes pour discuter avec elles de l’ensemble des aspects de cette question afin de lui trouver une solution convenable dans les meilleurs délais », a souligné la CNDH.
Elle a rappelé avoir organisé, il y a un mois, un colloque sous le thème « Le droit de manifester : entre les exigences du maintien de l’ordre public et le respect des libertés publiques » et auquel ont pris part des commissaires et des agents de police ainsi que des acteurs de la société civile et des membres d’organisations de jeunes.
« Les conclusions auxquelles nous étions parvenus au terme de ce colloque montrent que les manifestations constituent une pratique démocratique saine et que si les autorités sont en droit d’être préalablement informées sur le timing et le parcours de toute manifestation qui se déroule sur la voie publique, il leur est, au demeurant, interdit d’empêcher toute manifestation pacifique de se produire et, à fortiori, d’utiliser la force disproportionnée pour la réprimer », a conclu la Commission.
MOO/te/APA