Après la suspension de la mesure d’interdiction du port du voile, le tribunal de district éthiopien a convoqué cinq écoles de la ville d’Axoum, dans l’État régional du Tigré, pour répondre aux accusations selon lesquelles elles auraient interdit à des élèves musulmanes de porter le hijab en classe.
La décision fait suite à une plainte déposée par le Conseil suprême des affaires islamiques du Tigré, qui affirme que ces établissements ont empêché 159 élèves musulmanes d’accéder aux cours en raison de leur tenue religieuse.
Dans un jugement préliminaire, le tribunal a suspendu la directive interdisant le port du hijab, soulignant que celle-ci pourrait entraîner des violations irréversibles des droits des élèves concernées.
Après une audience tenue le 14 janvier, le tribunal a ordonné aux écoles impliquées de comparaître le 24 janvier 2025 pour répondre aux accusations.
Les élèves musulmanes d’Axoum protestent contre cette interdiction, affirmant qu’elle viole leurs droits constitutionnels à l’éducation et à la liberté religieuse.
Le Conseil a également déclaré que cette interdiction a touché de manière disproportionnée les élèves concernées. Certaines auraient raté la date limite d’inscription en ligne pour les examens nationaux, les écoles ayant exigé qu’elles retirent leur hijab pour s’inscrire.
Le Conseil suprême des affaires islamiques du Tigré avait auparavant averti qu’il prendrait des « mesures pacifiques supplémentaires en consultation avec les croyants » si le problème n’était pas résolu dans un délai de trois jours.
La prochaine audience sera cruciale pour déterminer si les écoles maintiendront leur position ou respecteront le droit des élèves à porter le hijab dans les établissements scolaires.
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