Une rencontre de haut niveau des décideurs organisée par la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) s’est ouverte ce jeudi 22 juin 2023 à Cotonou, la capitale béninoise.
Le thème retenu pour cette rencontre a porté sur l’évaluation des apprentissages dans la prise de décisions pour la transformation de l’éducation : identifier les enjeux pour définir un cadre commun d’actions.
Conduisant la délégation ivoirienne, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, professeur Mariatou Koné, vice-présidente de cette organisation, a prononcé un discours d’ouverture en présence de ses pairs et des autorités béninoises.
Au nom du bureau de la Confemen et de l’ensemble des ministres de l’éducation, elle a adressé ses remerciements au Chef de l’Etat béninois Patrice Talon pour l’accueil chaleureux réservé aux participants.
Poursuivant, elle a mis l’accent sur la mise en œuvre des évaluations du Programme d’Analyse des Systèmes Éducatifs (PASEC), qui s’est inscrit dans la logique d’évaluation internationale comparative.
Selon elle, l’appui du PASEC au pays devra permettre une meilleure exploitation des résultats des évaluations avec plus de synergie et de dialogues aux différents niveaux du système éducatif, sur les stratégies d’évaluation et une meilleure appropriation et utilisation des résultats dans l’élaboration et le pilotage des politiques éducatives.
Elle a indiqué que « la communication et la dissémination des résultats doivent être suffisamment élargies afin de toucher un public plus large allant des décideurs jusqu’aux acteurs de terrain (enseignants, directeurs d’écoles, conseillers pédagogiques, inspecteurs) ».
La ministre ivoirienne de l’Education, Mariatou Koné, a relevé que la communication doit commencer dès la conception des évaluations pour prendre en compte les attentes et les questions des différents acteurs concernés.
La communication des résultats des évaluations des acquis scolaires doit être professionnalisée, prise en compte dans les budgets des évaluations, et intégrée en partie dans les canaux de diffusion existants, notamment les annuaires statistiques des ministères, a-t-elle ajouté.
La communication sur les résultats, dira-t-elle, doit être différenciée en fonction des publics cibles et associée à la formation des acteurs pour une meilleure exploitation des résultats. La diffusion doit se faire à travers un contexte institutionnel clarifié.
Après les évaluations du PASEC 2014 et PASEC 2019, le PASEC a entamé sa troisième vague d’évaluations groupées dénommée PASEC 2024 dans une vingtaine de pays. Les premiers résultats devraient être disponibles en 2026.
Le rapport international et une restitution internationale du PASEC 2024 sont prévus pour 2026. Cette évaluation prendra en compte la fin de la scolarité au collège. La mise en œuvre de ces évaluations permettra, par ailleurs, au PASEC de renforcer les capacités nationales d’évaluation.
AP/APA