Pour l’Union européenne, cette décision des autorités tchadiennes est regrettable et particulièrement hostile.
L’Union européenne a réagi suite à l’expulsion de l’ambassadeur allemand Jean Christian Gordon Kriche par les autorités de la transition tchadienne.
Dans une déclaration faite hier 12 avril, la porte-parole des Affaires étrangères et de la politique de sécurité de l’UE, Nabila Massali a regretté cette décision. « La décision des autorités de transition du Tchad d’expulser l’ambassadeur allemand est regrettable », a-t-elle exprimé.
A l’en croire, « c’est un geste particulièrement hostile eu égard au partenariat et à l’engagement de longue date de l’UE et de ses États membres au Tchad, y compris dans le cadre de la transition en cours. »
N’Djamena et Berlin se sont engagés dans un bras de fer diplomatique. Le 7 avril dernier, le Tchad a expulsé le diplomate allemand en poste à N’Djamena pour « attitude discourtoise et non-respect des usages diplomatiques ». Le 11 avril, Berlin a répliqué en expulsant la représentante du Tchad, par mesure de réciprocité.
Le Tchad vit une transition politique depuis l’assassinat du président Idriss Deby Itno en avril 2021. Cette transition est soutenue par la communauté internationale dont l’Union européenne dont les exigences sont une transition inclusive et apaisée, et un retour à l’ordre constitutionnel. Ce qu’a réaffirmé Nabila Massali dans sa déclaration. « L’Union européenne réitère l’importance d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et d’une transition d’une durée limitée qui garantisse le respect des droits humains et des libertés fondamentales. Un processus inclusif et soutenu par tous les acteurs civils et politiques est essentiel afin de garantir la crédibilité et la légitimité du processus en cours », a-t-elle rappelé.
Pour l’UE, ces points sont des conditions importantes de son partenariat avec N’Djamena.
CA/ac/APA