Pour l’ONU qui multiplie les initiatives autour du Sahara marocain, un autre point d’attention sera la position de la nouvelle administration américaine sur ce dossier stratégique.
À quelques jours d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations Unies, prévue à la mi-avril, Staffan de Mistura, Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara, intensifie ses démarches diplomatiques. Cette session, qui portera sur le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), s’inscrit dans le cadre de la résolution 2756, adoptée le 31 octobre dernier par une majorité écrasante au sein du Conseil.
Votée avec 12 voix pour et seulement deux abstentions, cette résolution marque une consolidation de l’approche marocaine, mettant l’accent sur une solution politique fondée sur le réalisme et le compromis. Le Conseil de sécurité y souligne une nouvelle fois la pertinence de l’initiative marocaine d’autonomie comme cadre privilégié pour parvenir à un règlement durable du différend.
Ainsi, Staffan de Mistura s’apprête à soumettre aux membres du Conseil un état des lieux détaillé du processus de paix au Sahara, tandis qu’Alexander Ivanko, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef de la MINURSO, exposera les dernières évolutions sur le terrain.
Dans le cadre de ses consultations préparatoires, l’émissaire onusien a déjà engagé des discussions avec plusieurs représentants internationaux, notamment la Secrétaire d’État aux Affaires étrangères de Slovénie, dont le pays siège actuellement au Conseil de sécurité. D’autres échanges sont prévus afin d’affiner l’orientation de son rapport avant sa soumission officielle.
La résolution en vigueur insiste sur la nécessité de maintenir le cadre des tables rondes, réunissant le Maroc, le Front Polisario, la Mauritanie et l’Algérie, afin d’ancrer le dialogue dans une dynamique pragmatique et ouverte à des solutions de compromis. Une approche que Rabat continue de défendre avec constance.
À mesure que les tractations diplomatiques s’intensifient, la trajectoire du dossier semble confirmer une évolution favorable à la vision marocaine, portée par un consensus international de plus en plus marqué en faveur d’une approche réaliste, tandis que les contre-offensives diplomatiques adverses s’essoufflent, malgré quelque résistance.
MK/te/Sf/APA