La communauté internationale, le Tchad et les États-Unis en première ligne, exprime son soutien au Niger après l’attaque d’une mosquée qui a fait 44 morts dans l’ouest du pays. Cet acte terroriste, perpétré en pleine prière du vendredi, illustre la persistance de la menace jihadiste dans la région du Sahel malgré les efforts de coopération régionale.
Au moins 44 personnes ont perdu la vie dans une attaque terroriste perpétrée par des hommes armés contre une mosquée dans le village de Fambita, dans l’ouest du Niger. L’assaut, survenu lors de la prière du vendredi 21 mars, a été suivi par l’incendie du marché local et de plusieurs habitations, aggravant le bilan humain déjà lourd.
Face à cette tragédie, les messages de solidarité se multiplient. Le Président tchadien, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a immédiatement réagi en adressant un message officiel au Général Abdourahamane Tiani, Chef de l’État du Niger.
« C’est avec une profonde consternation que j’ai appris la nouvelle de l’attaque terroriste perpétrée par des Djihadistes, contre des paisibles citoyens dans la zone de trois frontières », a écrit le Président tchadien dans sa correspondance datée du 22 mars 2025, qualifiant l’événement de « drame horrible et inhumain.»
Le Maréchal Deby a présenté ses « condoléances les plus attristées » au nom du peuple tchadien, de son gouvernement et en son nom propre, tout en réaffirmant l’engagement régional.
« Ces attentats répétés n’entameront en rien notre engagement à lutter contre le terrorisme dans notre sous-région», a conclu le président tchadien.
Les États-Unis aux côtés du peuple nigérien
L’ambassade des États-Unis à Niamey s’est également exprimée dans un communiqué de presse publié dimanche 23 mars. La représentation diplomatique américaine « se tient aux côtés des Nigériens en cette période de deuil national pour les victimes de la récente attaque terroriste de Fambita. »
Le communiqué souligne particulièrement « la force, le courage et la résilience du peuple nigérien » face à cette épreuve, tout en présentant ses condoléances « à toutes les familles touchées par le fléau du terrorisme. »
Le gouvernement nigérien a décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes de cette attaque, qui survient dans un contexte sécuritaire déjà fortement dégradé dans la région.
Cette attaque s’inscrit dans la continuité des violences jihadistes qui secouent le Sahel depuis plus d’une décennie. Des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique multiplient les assauts dans la région, profitant de l’instabilité politique et sécuritaire.
L’État islamique au Sahel (EIS, anciennement EGIS), présent au Niger depuis 2016, a mené plusieurs attaques d’envergure dans le pays, notamment l’embuscade de Tongo-Tongo en 2017 contre des soldats américains. Parallèlement, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al-Qaïda, a intensifié ses opérations depuis 2024.
Pour faire face à cette menace grandissante, le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont formé l’Alliance des États du Sahel, cherchant à renforcer leur coopération sécuritaire dans une région marquée par une série de coups d’État militaires ces dernières années.
AC/Sf/APA