Sylvain Itté a fait faux bond au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur qui souhaitait s’entretenir avec lui.
Le coup d’État du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum est en train de donner une nouvelle tournure aux relations entre la France et le Niger. Pour preuve, dans un communiqué daté du 25 août, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur a annoncé le retrait de « l’agrément » de Sylvain Itté, ambassadeur de France à Niamey.
En poste depuis le 28 septembre 2022, le diplomate français doit par conséquent « quitter le territoire nigérien sous 48 heures », selon le document reçu à APA. Les nouvelles autorités nigériennes n’ont pas du tout digéré le « refus » de M. Itté de se présenter, ce vendredi à 10h30 (heure locale), à l’entretien prévu avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur.
De plus, le chef de la diplomatie nigérienne a invoqué « d’autres agissements du gouvernement français contraires aux intérêts du Niger ». Paris, ayant fermement condamné le putsch du général Abdourahmane Tiani, est solidaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui exige le rétablissement du président déchu dans ses fonctions.
Si l’organisation régionale explore toujours les voies pacifiques d’une sortie de crise, elle n’exclut pas d’envoyer au Niger sa force en attente déjà activée pour la restauration de l’ordre constitutionnel. Une éventualité à laquelle Niamey s’est préparé, autorisant Ouagadougou et Bamako à intervenir sur le sol nigérien en guise de représailles.
ID/ac/APA