Une délégation américaine de haut niveau a récemment visité les locaux de la future représentation diplomatique du pays de l’oncle Sam dans le Sahara marocain. Récit.
Les Etats-Unis sont résolus à joindre l’acte à la parole. Et ce après avoir formellement reconnu la souveraineté du Royaume chérifien sur le Sahara occidental en contrepartie d’une normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Washington vient d’envoyer des officiels de premier plan à Dakhla, l’une des principales villes du Sahara marocain. La délégation étasunienne, conduite par David Schenker, sous-secrétaire d’Etat en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord et David Fischer, l’ambassadeur américain au Maroc, a inspecté le futur siège du consulat général des USA en présence notamment du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
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En marge de cette visite, M. Fischer a affirmé lors d’une conférence de presse que la « marocanité du Sahara est inévitable et que Rabat dispose de la seule solution juste et durable pour résoudre ce conflit ».
Le diplomate, premier ambassadeur américain à se rendre dans le Sahara marocain, a souligné que la décision de Trump, est « le fruit de plusieurs mois de négociations et consacre des années de préparatifs ». Car, a rappelé David Fischer, chaque administration depuis Bill Clinton a « soutenu le plan d’autonomie marocain comme une solution viable pour parvenir à la paix » dans la région.
De ce fait, les États-Unis « n’ont cessé d’investir dans l’avenir des provinces du Sud grâce principalement à un financement par le biais de l’Initiative de partenariat pour le Moyen-Orient du département d’État qui se concentrait sur la création d’emplois et le renforcement des compétences de la société civile », a fait savoir David Fischer.
Le diplomate américain a d’ailleurs précisé que Rabat et Washington ont travaillé « pendant des décennies avec les Nations Unies pour trouver une solution pacifique afin de sortir le conflit de la stagnation ».
En attendant l’ouverture effective de leur premier consulat dans une ville du Sahara marocain, les Etats-Unis ont annoncé que « le gouvernement (américain) a déjà ouvert à Dakhla un consulat virtuel comme première étape », selon les mots de l’ambassadeur Fischer.
Depuis début janvier, a-t-il expliqué, « de nombreux représentants du gouvernement étasunien sont sur place pour examiner les options d’une présence diplomatique permanente ».
Avec l’inauguration prochaine de cette représentation consulaire, les Etats-Unis allongent la liste des pays présents à Dakhla après la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Guinée équatoriale, la République Démocratique du Congo, le Burkina Faso, le Liberia, Djibouti et Haïti.
A Laâyoune, l’autre grande ville des provinces du Sud marocain, les Comores, le Gabon, la Centrafrique, le Burundi, la Côte d’Ivoire, la Zambie, les Emirats arabes unis, Bahreïn, Eswatini et Sao Tomé-et-Principe sont déjà établis.
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Les Etats-Unis entendent accentuer leurs investissements à Dakhla, surnommée la perle du Sud marocain, pour contribuer au développement économique et social. Le pays de l’oncle Sam pourra aussi tirer profit du positionnement stratégique du Maroc, plaque tournante du commerce entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.
Dans cette dynamique, un portail web dédié à la promotion économique et à l’appui à l’investissement dans la région de Dakhla-Oued Eddahab a été officiellement lancé.
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