Il est reproché à ces personnalités d’être impliquées dans des violations des droits humains au moment du massacre de Moura qui a fait plus de 500 morts en mars 2022 selon le bureau des droits de l’homme des Nations unies.
Le département d’Etat américain a émis des sanctions contre deux responsables militaires maliens et le chef du groupe paramilitaire Wagner » dans le pays.
À l’époque des faits, le colonel Moustaph Sangaré – l’un des deux hauts gradés ciblés – dirigeait le 33e régiment de commandos parachutistes. Quant à son frère d’arme mis en cause en l’occurrence le major Lassine Togola, il dirige le bataillon autonome des forces spéciales du Mali (BAFS).
Parallèlement, le département américain du Trésor a également imposé des sanctions contre Ivan Aleksandrovich Maslov, qui dirige le groupe Wagner au Mali. Il serait impliqué dans plusieurs affaires de meurtres dont les événements de Mourah qui auraient fait plus de 500 morts selon les Nations unies.
Selon le communiqué des Américains « le partenariat en cours du Mali avec le groupe Wagner aggrave sa situation sécuritaire et prolonge la souffrance humaine ». Pour eux, l’utilisation signalée par Wagner du Mali comme intermédiaire pour fournir des armes à ses combattants en Ukraine montre en outre à quel point le groupe poursuit ses objectifs financiers et politiques plus larges.
Les sanctions qui seront appliquées contre les personnalités mises en cause sont notamment l’interdiction de visa américain et un gel des avoirs en vertu de l’article 7031 (c) de la loi sur les crédits du Département d’État, des opérations étrangères et des programmes connexes pour leur implication dans des violations flagrantes des droits de l’homme.
Le gouvernement malien avait rejeté les accusations formulées dans ce rapport sur les événements de Mourah tout en annonçant l’ouverture d’une enquête contre la commission d’établissement des faits pour « espionnage, atteinte à la sûreté extérieure de l’État et complot militaire ».
MD/ac/APA