Initiée par le Togo sous l’impulsion du président Faure Gnassingbé, la décision prise par l’Union africaine, qualifiant l’esclavage et la colonisation de crimes contre l’humanité, ouvre un nouveau chapitre dans la reconnaissance des préjudices subis par le continent au cours des cinq derniers siècles.
L’Union africaine (UA) a adopté le 16 février 2025 une résolution qualifiant l’esclavage, la déportation et la colonisation de crimes contre l’humanité et de génocides à l’encontre des peuples africains. Cette décision fait suite à une initiative portée par le Togo.
La résolution a été adoptée lors de la 38e session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA. Présentée par le Togo sous l’égide du président Faure Gnassingbé, elle constitue une première dans l’histoire de l’organisation panafricaine.
Dans sa déclaration, le Togo souligne que cette qualification juridique concerne des actes « planifiés et méthodiquement exécutés » au cours des cinq derniers siècles. Le texte adopté répond aux demandes exprimées par les sociétés civiles africaines et les organisations diasporiques.
La reconnaissance de ces événements comme crimes contre l’humanité et génocides établit un cadre juridique nouveau concernant ces périodes historiques. Cette qualification pourrait avoir des implications sur les discussions futures concernant les réparations.
AC/Sf/APA