Paris et Alger se préparent à un événement diplomatique d’envergure cet automne : la première visite officielle en France du Président algérien depuis de longues années.
Après plusieurs reports dus à diverses contingences politiques et pandémiques, la visite du Président algérien en France semble enfin se concrétiser. Depuis son accession au pouvoir, le chef d’État algérien a souvent manifesté son désir de renforcer les liens avec Paris, reconnaissant l’importance de la coopération bilatérale entre les deux nations. Cette rencontre est attendue avec impatience par de nombreux observateurs des relations internationales, soulignant son potentiel à marquer un tournant significatif dans leurs relations.
L’Algérie se prépare activement pour ses élections présidentielles prévues le 7 septembre 2024. Ce scrutin est primordial pour l’avenir politique du pays et pourrait influencer de manière déterminante ses relations extérieures. En effet, le prochain président, qu’il soit réélu ou nouveau, portera le fardeau et l’espoir de reformuler les stratégies internationales d’Alger. Les résultats de cette élection pourraient donc déterminer les objectifs et les priorités diplomatiques de l’Algérie, en particulier ses relations avec la France.
Des relations complexes et souvent marquées par des tensions historiques et politiques. Cependant, les deux nations partagent également des liens profonds, forgés par l’histoire commune, les échanges commerciaux, et la diaspora algérienne en France. La visite du président algérien pourrait aborder plusieurs sujets, notamment l’histoire coloniale et la guerre d’indépendance algérienne, qui restent des sujets sensibles. Des initiatives récentes de part et d’autre visent à apaiser les mémoires et à avancer vers une reconnaissance mutuelle des faits historiques.
Sur la coopération économique, l’Algérie et la France partagent des intérêts économiques, en particulier dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures. De nouveaux accords de coopération pourraient être signés pour renforcer les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux.
Quant aux épineux sujets de la sécurité et de l’immigration, qui cristallisent les tensions, les préoccupations entre Paris et Alger semblent être les mêmes, du moins en façade, mais en plus de la lutte contre le terrorisme, ils seront certainement des points de discussion majeurs.
La promotion de la langue française, les échanges académiques, et la coopération culturelle sont également à l’ordre du jour. Mais pour l’instant, les discussions en coulisses s’intensifient, des diplomates des deux côtés cherchant à s’assurer que toutes les questions potentielles soient correctement abordées pour éviter toute impasse ou malentendu.
MN/te/Sf/APA