Le Premier ministre burkinabé appelle à la vigilance après le retrait de l’AES de la Cédéao, estimant que « d’autres cordes » restent à couper.
« La Cédéao est l’une des cordes de notre asservissement qui a été coupée nette », a déclaré mardi le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, lors d’un meeting populaire marquant le premier anniversaire du retrait de l’Alliance des États du Sahel (AES) de l’organisation ouest-africaine.
S’exprimant Place de la Nation à Ouagadougou devant des centaines de manifestants, le chef du gouvernement a transmis « un message d’hommage, de reconnaissance, de mobilisation et d’engagement total » du président Ibrahim Traoré.
« Nos trois pays, qui ne forment plus désormais qu’un, sous le leadership de leurs Excellences, le capitaine Ibrahim Traoré, le général Abdourahamane Tiani, et le général Assimi Goïta, répondant aux aspirations profondes des peuples de l’AES, ont assumé la décision courageuse et historique de quitter définitivement la Cédéao », a souligné M. Ouédraogo.
Citant Thomas Sankara, il a averti que « d’autres cordes » restaient à couper, assurant que « nos trois chefs d’État tiennent toujours la hache fermement ». Il a également appelé à la vigilance, affirmant que « les impérialistes et leurs institutions fantoches ne baisseront jamais les bras ».
La manifestation, organisée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), a rassemblé des centaines de personnes arborant les drapeaux des trois pays de l’AES et de la Russie. Une mise en scène symbolique des « funérailles » de la Cédéao a été réalisée avec un cercueil recouvert du drapeau français.
L’événement s’est déroulé en présence de plusieurs personnalités, dont Bassolma Bazié, président de la Commission nationale de l’AES, marquant le caractère officiel de cette commémoration du retrait effectif des trois pays sahéliens de la Cédéao.
AC/Sf/APA