La tension diplomatique entre Ouagadougou et Paris n’est pas prête de baisser.
Les autorités de la Transition ont retiré l’agrément de l’attaché de Défense de l’ambassade de France au Burkina pour compter du jeudi 14 septembre 2023, a rapporté le ministère des Affaires étrangères, dans une lettre marquée du sceau confidentiel.
Le gouvernement reproche à Emmanuel Pasquier ses « activités subversives ».
« Aussi, le ministère voudrait informer que Monsieur Emmanuel Pasquier, de même que le personnel du bureau militaire français ont un délai de deux (02) semaines pour quitter le territoire burkinabè », peut-on lire dans la note officielle.
Par ailleurs, le Burkina a décidé de « la fermeture de la mission militaire Burkinabe à Paris à compter de ce jour 14 septembre 2023 ».
Les relations entre les deux pays ne sont pas au beau fixe depuis septembre 2022, date de la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré.
En fin février, le gouvernement burkinabè avait dénoncé « l’accord d’assistance militaire technique » avec la France.
Un mois plutôt, il avait demandé et obtenu le départ des forces spéciales françaises de son sol.
Les 400 soldats de l’opération Sabre avaient quitté le camp de Kamboinsin, à la périphérie de Ouagadougou, pour le Niger et le Tchad.
Depuis 2015, le pays fait face à une vague d’incursions jihadistes, dans environ 40% du territoire national, faisant des milliers de morts et près de deux millions de déplacements.
SD/ac/APA