Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, a exprimé son appréciation pour les efforts diplomatiques du Maroc en tant que président du Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS-UA).
Dans une lettre adressée à son homologue marocain, Nasser Bourita, le ministre burkinabé des Affaires étrangères a salué « la nouvelle dynamique insufflée au CPS », soulignant une approche fondée sur « un dialogue constructif, alliant réalisme et écoute mutuelle ».
Cette reconnaissance intervient à la suite de l’initiative marocaine d’organiser, mardi à Addis-Abeba, des consultations informelles avec des représentants de six pays suspendus de l’UA : le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Gabon, la Guinée et le Soudan. Ces États ont été temporairement écartés de l’organisation en raison des changements politiques récents survenus en leur sein.
Une récente réunion diplomatique a permis de renforcer le dialogue entre les pays en transition politique et les institutions de l’Union africaine (UA), avec pour objectif leur réintégration complète au sein de l’organisation continentale.
Sous la présidence marocaine du CPS-UA en mars, ces consultations ont offert une plateforme aux ambassadeurs des pays concernés pour échanger sur leurs processus de transition démocratique. Elles se sont tenues en conformité avec l’article 8, paragraphe 11 du protocole du CPS, qui autorise des consultations informelles avec les parties impliquées dans les dossiers examinés par le Conseil – un mécanisme jusque-là peu exploité dans la diplomatie africaine.
L’objectif de ces discussions était d’identifier des points de convergence et de renforcer la coopération interafricaine en faveur d’une paix et d’une stabilité durables.
Dans le cadre de sa mission de prévention et de gestion des conflits, le CPS a intensifié sa diplomatie préventive en s’appuyant sur des réseaux spécialisés tels que PanWise, FemWise-Africa et WiseYouth. Ce dernier, opérationnel depuis octobre 2024, met particulièrement l’accent sur l’intégration des jeunes dans les processus de paix.
Le Conseil poursuit actuellement ses efforts pour optimiser ces instruments, en mobilisant un soutien financier et technique accru. La Commission de l’UA s’attache, quant à elle, à allouer davantage de ressources à la prévention des crises, plutôt qu’à leur gestion a posteriori.
MK/te/Sf/APA