Le gouvernement de la transition estime que l’Hexagone fait partie du problème sécuritaire que vit le Burkina depuis 8 ans.
« Nous sommes de plus en plus convaincus au contraire que la France fait partie de notre problème », a affirmé, jeudi soir le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, selon l’Agence d’informations du Burkina (AIB).
Le ministre Ouédraogo réagissait aux propos du président français, Emmanuel Macron qui a confié à Le Point que sans les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali et de Burkina Faso et peut-être plus de Niger.
« Nous sommes curieux d’en savoir davantage sur les résultats de l’engagement des forces françaises qui aurait permis au Burkina Faso de continuer d’exister », a insisté le porte-parole de l’Exécutif.
Le Burkina a exigé et obtenu, en fin mars, le départ des Forces spéciales françaises de Sabre de son territoire, convaincu qu’il ne peut gagner la guerre contre le terrorisme, qu’en comptant sur les locaux et sur le soutien de « partenaires sincères ».
Ouagadougou a emboité le pas à Bamako qui, en 2022 a dénoncé les accords de défense le liant à Paris avant d’obtenir le départ des forces de l’Opération Barkhane, redéployées, depuis, au Niger sous le nom de forces françaises au Sahel. A Niamey, les nouvelles autorités issues du coup d’Etat du 26 juillet ont également demandé le départ des troupes françaises de leur territoire.
SD/ac/APA