Le président soudanais, Omar el-Béchir a annoncé jeudi la réouverture de la frontière commune de son pays avec l’Érythrée voisine, un an après sa fermeture en raison d’une menace sécuritaire perçue.
S’adressant jeudi à une foule de ses partisans dans l’État frontalier de Kassala, dans l’est du pays, le président soudanais a déclaré que la frontière avec l’Érythrée avait rouvert pour montrer son bon voisinage envers Asmara.
Il a décrit le Soudan et l’Érythrée comme des victimes d’une conspiration internationale qui a entraîné leur isolement à l’échelle mondiale et a espéré que Khartoum et Asmara approfondiraient leurs relations, tendues ces dernières années.
En janvier 2018, Bachir avait ordonné au Soudan de fermer sa frontière avec l’Érythrée et avait déclaré l’état d’urgence dans l’État de Kassala en raison de la prolifération présumée des réseaux de trafiquants d’armes et d’êtres humains dans cette région.
Le Soudan a déployé des troupes dans la région peu de temps après, pour faire face à ce que Béchir a appelé une menace provenant d’un pays anonyme.
Au pouvoir depuis un coup d’Etat militaire en 1989, Béchir a été secoué par une vague de protestations l’appelant à se retirer.
Des dizaines de personnes ont été tuées lors des manifestations que Béchir a imputées à des saboteurs avec « leurs bailleurs de fonds internationaux ».
AR/as/lb/te/APA