L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, soutient depuis l’exil, qu’il faut « préserver la stabilité régionale par le dialogue au Niger ».
« Nous observons avec inquiétude les développements récents, caractérisés notamment par l’intention de la Cédéao de lancer une opération militaire pour rétablir le président Mohamed Bazoum », affirme M. Soro qui estime que « l’emploi de la force militaire ne doit pas être une option à considérer ».
M. Soro « exhorte toutes les parties à privilégier la discussion, le dialogue et la diplomatie pour un retour à la paix, dans le droit fil des pères fondateurs de la Cédéao », tout en marquant sa « solidarité au peuple du Niger, confronté à « un défi majeur avec la survenue d’un coup d’État militaire, sans effusion de sang ».
Le Niger a connu, le 26 juillet 2023, un changement de pouvoir par la force. Le régime du président Mohamed Bazoum a été renversé par des militaires nigériens, réunis au sein du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) dont le chef est le général Abdourahamane Tchiani.
Les chefs d’Etat de la Cédéao ont ordonné le jeudi 10 août 2023 l’activation de la Force en attente de l’organisation, à l’issue d’un Sommet extraordinaire à Abuja, en vue de rétablir l’ordre constitutionnel. Et ce, après des sanctions économiques et financières imposées au pays.
« La Côte d’Ivoire fournira un bataillon et a pris toutes les dispositions financières pour l’opération », avait déclaré le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara à l’aéroport d’Abidjan, faisant le compte-rendu du Sommet, à son retour d’Abuja.
Il a assuré que des provisions seront faites au niveau budgétaire pour que les soldats ivoiriens et les officiers ne manquent de rien. Dans cet élan, il a donné instruction au chef d’Etat-major général des armées pour la mobilisation de ses troupes pour leur participation à cette opération de la Cédéao.
AP/APA