L’engagement a été pris lors du Sommet Italie-Afrique organisé les 28 et 29 janvier 2024 à Rome, la capitale italienne.
L’Afrique, continent riche de ses ressources et où tout reste à faire, suscite les convoitises. À l’instar de la France, de la Russie, de la Turquie, de la Chine ou encore des États-Unis, l’Italie, assumant la présidence du G7 à partir de ce mois-ci, veut aussi booster ses échanges avec le continent noir.
« Nous pensons qu’il est possible d’envisager et d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de nos relations, une coopération entre égaux, loin de toute imposition prédatrice ou position charitable à l’égard de l’Afrique. L’Italie est naturellement encline à être un pont entre l’Afrique et l’Europe. Le monde ne peut pas imaginer l’avenir sans penser à l’Afrique », a déclaré la Première ministre italienne Georgia Meloni.
Autour de la présidente du Conseil italien, il y avait 25 dirigeants africains dont Azali Assoumani (Comores), Macky Sall (Sénégal), Nana Akufo-Addo (Ghana), William Ruto (Kenya), Denis Sassou-Nguesso (Congo), Hassan Sheikh Mohamud (Somalie), Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe), Kaïs Saïed (Tunisie), Filipe Nyusi (Mozambique), Isaias Afwerki (Érythrée), Abiy Ahmed (Éthiopie) et Ulisses Correa e Silva (Cabo Verde).
Diverses initiatives destinées à renforcer les liens économiques entre l’Italie et l’Afrique, mais aussi à freiner l’émigration irrégulière vers l’Europe ont été annoncées. Elles comprennent un engagement initial de 5,95 milliards de dollars, garanties comprises.
Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki, a salué le soutien promis, tout en notant qu’une consultation préalable du continent aurait été souhaitable, en particulier lors de l’élaboration du plan Mattei qui néanmoins s’alignait sur les priorités de l’Afrique.
Ce plan, portant le nom d’Enrico Mattei, le fondateur du groupe énergétique italien ENI, est censé être « une alternative sérieuse au phénomène de l’immigration de masse » grâce à un vaste programme d’investissements et de partenariats.
Pour sa part, Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), a salué le « Plan Mattei pour l’Afrique » de l’Italie donnant la priorité à la sécurité énergétique sur le continent noir. Abordant la question de la migration illégale, M. Adesina a indiqué qu’ « il est essentiel de continuer à soutenir la croissance économique et le développement des pays africains, de réduire leur fragilité et de renforcer leur résilience ».
Dans le même ordre d’idées, Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, a affirmé que si « l’Afrique prospère, l’Europe prospère et le monde entier aussi ». Impuissante face au phénomène migratoire, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a appelé à un front uni pour lutter contre les passeurs : « La meilleure façon d’y parvenir est d’unir nos forces et de sévir contre les criminels et, en parallèle, de mettre en place des alternatives légales aux routes meurtrières empruntées par les passeurs ».
ID/te/APA