L’enquête, menée auprès de plus de 170.000 personnes interrogées dans plus de 100 pays, recueille des données sur les perceptions globales des 193 Etats membres des Nations unies.
L’Afrique du Sud a perdu trois places dans le 2024 Global Soft Power Index, signalant la détérioration de la position internationale du pays face à la dégradation de ses références économiques et de ses conditions sociales.
L’indice, publié jeudi, a vu l’Afrique du Sud dégringoler à la 43ème place sur les 193 pays étudiés par Brand Finance, une société
indépendante de conseil en stratégie et en évaluation de marques basée à Londres.
Le soft power désigne la capacité d’une nation à influencer les préférences et les comportements des acteurs internationaux – Etats, entreprises, communautés et publics – par l’attraction et la
persuasion plutôt que par la coercition. Il s’agit d’un atout essentiel pour façonner les perceptions et obtenir des résultats diplomatiques.
Le soft power influence directement les négociations diplomatiques, les accords commerciaux et la coopération internationale.
L’enquête, menée auprès de plus de 170.000 personnes interrogées dans plus de 100 pays, recueille des données sur les perceptions globales des 193 Etats membres des Nations unies.
Chaque pays est noté sur 55 critères différents pour obtenir une note globale sur 100.
Selon l’indice, bien que l’Afrique du Sud ait obtenu des résultats médiocres en termes d’indicateurs de puissance douce, tels que la réputation, elle n’est pas parvenue à se hisser au sommet de l’échelle.
Le recul de l’Afrique du Sud dans l’indice est m imputé à plusieurs facteurs qui ont affecté sa réputation, notamment l’incertitude économique et les attributs de l’image de marque de la nation.
Dans un contexte d’instabilité mondiale, les références économiques jouent un rôle central dans le soft power. Les difficultés économiques
de l’Afrique du Sud, notamment les disparités et la faible croissance, ont nui à son attrait.
Des attributs tels qu’une « économie forte et stable » et des « produits et marques appréciés » ont un impact significatif sur le « soft power ». L’incapacité de l’Afrique du Sud à projeter ces attributs a affecté sa réputation.
Ce déclin témoigne de la difficulté de l’Afrique du Sud à exploiter pleinement son potentiel de « soft power » sur la scène internationale.
L’enquête a toutefois été réalisée avant que l’Afrique du Sud ne dépose une plainte pour génocide contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) à la fin du mois de décembre 2023.
La CIJ a ordonné à Israël de limiter les morts de civils et les dégâts dans son offensive militaire contre les militants du Hamas dans la bande de Gaza, mais n’a pas ordonné de cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne.
Les observateurs estiment que l’issue de l’affaire devant la CIJ pourrait avoir une influence positive sur les résultats de l’Afrique du Sud dans l’indice mondial du pouvoir d’attraction 2025.
Entre-temps, les Etats-Unis et le Royaume-Uni continuent de dominer en tant que nations les plus influentes en matière de soft power dans le monde, la Chine devançant le Japon et l’Allemagne à la troisième place.
Ce changement souligne l’influence mondiale croissante de la Chine au-delà de sa puissance économique.
JN/fss/ac/APA