Par Cheikh Horma
En ce jour, le Royaume commémore ses racines historiques et culturelles et fait l’éloge de ses réalisations régionales et internationales actuelles.
« Naji » est un Saoudien de 22 ans qui a étudié la maintenance aéronautique et travaille désormais au service technique de l’aéroport Roi Khalid bin Abdulaziz à Riyad. Il a décidé de célébrer, comme 35 millions de Saoudiens, le tricentenaire de la fondation de l’État saoudien. « Foundation Day », célébré le 22 février de chaque année.
Vêtu d’un habit traditionnel de la région du Najd, un bandeau doré avec des nœuds noirs, « le bandeau tressé » et une ceinture qui descend de sa poitrine vers sa taille., Naji a choisi de célébrer cette journée avec cet habit traditionnel, même s’il est originaire de la ville de « Abha », la plus grande ville de la région « Assir » à l’extrême sud-ouest du Royaume.
Le jeune ingénieur venant des montagnes de « Assir » se sent fier alors qu’il célèbre la journée de la fondation dans la ville de Riyad, car le début de l’histoire était d’ici dans la région de « Dariyah », par l’Imam Mohammed bin Saud en février de l’année 1727 . Naji n’arrête pas d’envoyer et de recevoir des courtes vidéos via l’application Snapchat, où il partage des moments de joie avec ses amis et sa famille à « Abha ».
Il appose fièrement le drapeau vert saoudien à l’avant de sa voiture et sur ses flancs le slogan de la journée de la fondation, avec des chants patriotiques émanant de sa voiture, au milieu de la foule massive à Riyad, dont la croissance est la plus rapide au Moyen-Orient.
Pendant qu’il fêtait, « Naji » exerce son travail supplémentaire, comme chauffeur dans la société d’autopartage « Careem », arpentant les rues de la ville au milieu des flots de célébrants. « Aujourd’hui nous retrouvons tous notre originalité , en s’habillant, en mangeant, en chantant et en dansant, c’est ainsi que nous célébrons la journée de la fondation », rit-il.
« Naji » monte la rue Olaya, puis pointe vers la tour Al-Faisaliah : « Il y a des années, cette tour se trouvait à la périphérie de Riyad, et aujourd’hui, elle est devenue le centre de la ville.
On a quitté Naji après avoir fait un tour et s’être arrêté devant la « Bibliothèque nationale du roi Fahd », qui avait été construite dans les années 80 du siècle dernier à l’initiative des habitants de Riyad pour devenir un espace public de lecture et de recherche, avant que le roi Salman bin Abdulaziz ne l’érige en une luxueuse bibliothèque nationale, s’étendant sur 87.000 mètres carrés, contenant plus de 2,5 millions d’ouvrages et de documents.
A l’entrée de la bibliothèque, des peintures murales ont été érigées qui affichent des motifs culturels des différentes régions du Royaume, dont certaines sont encore vides tandis que de jeunes artistes y travaillent, peignant dans des couleurs de sable des peintures traditionnelles, tandis que les visiteurs ne manquent pas l’occasion pour photographier ces moments et les échanger via des applications de réseaux sociaux.
Au milieu des peintures murales dispersées dans la cour de la bibliothèque, un couloir a été érigé où sont accrochées les photos des rois qui ont successivement gouverné l’Arabie saoudite au cours du siècle dernier. Du roi Abdulaziz Al Saud, qui a unifié le royaume dans le cadre de ce qu’on appelle le troisième Etat, au Prince Moihammed bin Salman, Prince héritier et leader de la profonde transformation que subit l’Arabie saoudite depuis 2016.
Non loin de là, il y a des boutiques traditionnelles qui proposent des plats populaires, dont la plupart ne sont pas disponibles dans les restaurants internationaux qui pullulent dans les rues des villes saoudiennes. Ces plats font partie intégrante de la célébration de la « journée de la fondation », selon un des employés de la bibliothèque, qui nous explique comment la bibliothèque célèbre cette fête, comme toutes les institutions publiques et privées d’Arabie saoudite.
La première célébration de la « Journée de la Fondation » a eu lieu en 2022 lorsque le roi Salman bin Abdulaziz Al Saud a publié un décret royal stipulant que le 22 février de chaque année serait le jour de la Fondation, « un moment qui commémore les racines historiques et culturelles du Royaume et fait l’éloge de ses réalisations régionales et internationales actuelles.
Dans un tweet, le roi Salman bin Abdulaziz a souligné que son pays existe depuis trois siècles, c’est-à-dire que depuis sa création en 1727, la cohésion et la stabilité en étaient « la base qui incarne l’héritage de ce pays, terre et son peuple. » « Ce jour est l’occasion de célébrer l’histoire de l’État, l’harmonie de son peuple, sa fermeté face à tous les défis et ses espoirs pour l’avenir », a déclaré le monarque saoudien.
Quant au prince héritier Mohammed ben Salmane, qui mène la « Vision 2030 », il a annoncé à l’occasion de la Journée de la fondation la mise en place d’un bureau stratégique pour le développement de la région frontalière nord, région désertique bordant la Jordanie et l’Irak. Le plan du prince héritier est que le bureau stratégique investisse dans les atouts économiques, naturels et historiques de la région du nord, et son emplacement frontalier stratégique, afin « d’élever le niveau de développement dans les villes et les gouvernorats de la région, et améliorer la qualité de vie de ses résidents et ses visiteurs.
Le jeune prince Mohammed ben Salmane, prince héritier et Premier ministre, a précédemment établi plusieurs bureaux stratégiques pour développer d’autres régions du Royaume, dans le cadre de la «Vision 2030» qu’il a annoncée en 2016, pour entrer dans l’ère post-pétrole, et la capitale, Riyad, est le cœur battant de cette vision. La ville, qui est habitée par plus de 10 millions de personnes, est classée parmi les villes les plus en expansion et en croissance au monde. C’est une ville qui change à une vitesse fulgurante. .
Quand Riyad se tourne vers le passé pour commémorer la fondation, c’est aussi vers l’avenir, comme le dit un employé du ministère saoudien de l’information qui nous accompagnait lors d’une visite au « Boulevard World », l’un des plus grandes artères de la ville, ouvert il y a quelques semaines, dans le quartier nord-ouest de la ville de Riyad.
Bien qu’il s’agisse d’une ville de divertissement, Riyad est également une cité culturelle, offrant la possibilité de visiter dix pays différents, séparés par le plus grand lac artificiel du monde, ainsi que le plus grand théâtre du monde, et des activités de divertissement pour des troupes venant de différents pays. et cultures.
« Cette immense ville de divertissement n’est pas la seule, elle fait partie d’un projet plus vaste, visant à diversifier l’économie saoudienne », indique notre compagnon soudien, qui effectuait auparavant des voyages touristiques dans de nombreux pays européens.
Et d’ajouter : « Désormais, les Saoudiens n’ont plus besoin de voyager à l’étranger en quête de divertissement, tout est disponible ; Voici la nature charmante, l’histoire et le divertissement, de sorte que le nombre de touristes étrangers qui viennent chez nous en Arabie saoudite s’est multiplié ».