L’ex-gouverneur de la Bceao, Philippe-Henri Dacoury Tabley, a parrainé ce samedi 27 avril 2024, la dédicace des 12 œuvres littéraires de Jérôme Gnaloko Didi, à Yopougon, une cité dans l’Ouest d’Abidjan.
Cette aventure, raconte-t-il, a débuté en 2010, où au cours d’une séance de prière à son domicile, le prophète Franck Mahi, avait annoncé qu’il publierait des livres. Mais, « à l’époque, j’avais été dubitatif, parce que cela ne faisait pas partie de mes projets ».
Aujourd’hui, Jérôme Didi (66 ans) cumule 12 œuvres littéraires. Déchargé de ses fonctions à la suite de la grave crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, cet inspecteur principal des sciences de la vie et de la terre, s’est lancé dans l’édition d’ouvrages.
En attendant une éventuelle reprise de service, il s’occupe à écrire et à publier des extraits sur Facebook. Politique, éducation et social en général, tout y passait jusqu’à ce que des internautes lui demandent de passer à l’édition d’ouvrages.
Il rencontre des éditeurs, dont Georges Philippe Démanois, qui l’aident à coucher sur des feuillets ses écrits. Jérôme Didi, féru des lettres, produit en « moins de deux ans 12 ouvrages », notamment des romans et des nouvelles pour le bonheur de ses lecteurs.
« Voici notre Honoré de Balzac », a lancé l’éditeur Georges Philippe Démanois, en allusion à M. Jérôme Gnaloko Didi, se félicitant de ce que ses textes aient été retenus comme supports pour les examens scolaires dans l’enseignement secondaire.
Sa première œuvre s’intitule « Les amours mirages ». Dans ce roman, il offre au lecteur, trois histoires d’amour transformées en passades par les circonstances. Après avoir donné de l’espoir, les relations ont été brusquement interrompues et se sont évanouies sans trace, laissant « le perdant » dans la souffrance du chagrin.
Il écrira, plus tard, « Géraud ou le revers d’un politicien versatile », un roman qui se veut un reflet de la situation sociopolitique dans nos jeunes Nations. Un peuple qui croule sous le poids d’une vie chère et qui se trouve face au silence arrogant du pouvoir.
Géraud, un homme politique et ses camarades de l’opposition donnent de l’espoir par leurs discours. Dans son parti, d’importantes responsabilités lui sont confiées. Mais malgré cela, son ambition va finir par le pousser au banquet du pouvoir.
Hélas, le temps qu’il passera avec le parti au pouvoir ne sera pas pour longtemps. Car, quand arrive le moment des élections, il se retrouve entre le marteau de l’opportunisme pour les uns, et l’enclume de la traîtrise pour les autres.
« Julia, de l’ombre à la lumière » est un autre roman de Jérôme Didi, dans lequel il met en scène une jeune fille nommée Julia. Après des échecs répétés au BEPC dans son village, Julia se voyait déjà un destin de femme au foyer, selon les souhaits de son père.
Mais, par divers concours de circonstances, cette jeune fille parvient à reprendre le chemin de l’école, à franchir l’obstacle du BEPC, à réussir au Baccalauréat et à réaliser son rêve d’enfance. Cet ouvrage se veut une ode à la persévérance.
En outre, l’auteur salue dans ce roman la bienveillance des individus disposés à donner une chance aux laissés-pour-compte et dénonce les vilenies qui atrophient des intelligences et coupent les ailes à de légitimes ambitions.
Il a écrit aussi Troubles à l’hôtel de ville ; La force de l’amour ; Un modèle d’enseignant ; Une saison à la rizière (souvenirs d’enfance) ; Les déboires du sergent Téhua, un impénitent coureur de jupons ; Josée ou Mariam, le choix du destin ; L’étonnante aventure d’Alicia Mendès et Mémoires d’une carrière.
Admis à la retraite, aujourd’hui, Jérôme Didi se consacre à cette passion. Pour la dédicace de ses œuvres, il a choisi l’ex-gouverneur de la Bceao, Philippe-Henri Dacoury Tabley, une « homme affable » qu’il a eu l’opportunité de côtoyer.
L’ex-gouverneur de la Bceao, Philippe-Henri Dacoury Tabley, s’est dit ravi de venir « magnifier » ces œuvres de l’esprit, qui au-delà de la littérature édifient l’âme et permettent de donner des leçons de vie pour de meilleures attitudes en société.
« On a voulu t’enfoncer dans les ténèbres, mais dans les ténèbres tu as brillé », a ajouté Philippe-Henri Dacoury Tabley, s’adressant à M. Jérôme Didi, ancien proviseur du Lycée municipal Simone Ehivet Gbagbo de Yopougon.
AP/APA