Piloté par l’Agence de développement des arts et de la culture (ADAC), le Fonds de développement des arts et de la culture (FDAC) lancé au Bénin vise à promouvoir les industries culturelles et créatives.
Au Bénin, les artistes, acteurs et promoteurs de projets culturels ont accueilli avec joie, vendredi 11 octobre 2024, l’annonce du nouveau Fonds de développement des arts et de la culture (FDAC). Le FDAC a été lancé lors d’une conférence de presse animée par la direction générale de l’Agence de développement des arts et de la culture (ADAC) à laquelle ont assisté différents acteurs concernés.
Ce fonds, né des cendres de l’ancien Fonds des arts et de la culture, a été institué par décret gouvernemental du 19 octobre 2022 dans le cadre des réformes visant à faire de la culture un pilier stratégique du développement économique du Bénin, rapporte un communiqué reçu à APA.
Selon le document, la renaissance du FDAC traduit l’ambition du gouvernement du Président Patrice Talon de soutenir les industries culturelles et créatives à travers un accompagnement technique et financier renforcé. À en croire, Florent Couao-Zotti, Conseiller technique à la Culture du ministre et président du Conseil artistique de l’ADAC, à travers ce nouveau dispositif, le secteur artistique et culturel béninois se voit offrir un cadre propice à son épanouissement, consolidant ainsi sa place en tant que levier de croissance économique et de valorisation du patrimoine national.
Un fonds ambitieux pour dynamiser la création artistique
Piloté par l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC), le FDAC a pour mission principale de promouvoir les industries culturelles et créatives du Bénin. Le Directeur général de l’ADAC, William Hervé Codjo, a souligné que le champ d’intervention du Fonds nouveau format couvre l’ensemble des disciplines artistiques, des arts vivants aux arts visuels, en passant par le cinéma et la littérature. En soutenant les projets de création, de production et de diffusion, ce fonds vise à stimuler la vitalité artistique tout en favorisant la valorisation des potentialités culturelles du pays.
Les objectifs du FDAC, selon sa présentation, s’articulent autour de plusieurs axes majeurs : le financement des initiatives artistiques, le soutien au patrimoine culturel, et l’accompagnement des promoteurs de projets culturels. Les cibles privilégiées par le fonds incluent les artistes, les producteurs ainsi que les entreprises et organisations œuvrant dans l’écosystème culturel.
À la question d’un journaliste de savoir s’il y a une visée politique derrière le FDAC, le premier responsable de l’agence a clarifié qu’il s’agit d’un outil d’appui purement technique qui n’a rien à voir avec la politique. Le DG William Codjo en a profité pour expliquer de fond en comble la gouvernance du FDAC.
Elle repose, selon ses explications, sur des organes de contrôle rigoureux, tels qu’un conseil artistique, des assesseurs indépendants, garantissant la transparence et l’efficacité des processus de sélection et d’attribution des ressources et la direction générale de l’ADAC qui supervise l’ensemble des opérations liées au fonds.
Un soutien financier stratégique pour les acteurs culturels
Le FDAC se distingue également par sa capacité à offrir un soutien financier conséquent. En effet, les projets soumis peuvent bénéficier d’un financement allant jusqu’à 30 millions de francs CFA. Toutefois, la contribution de l’ADAC est limitée à 70 % du budget global, les porteurs de projets étant tenus de mobiliser les 30 % restants à travers des partenariats ou des apports personnels. Ce mécanisme a pour but de responsabiliser les acteurs tout en les incitant à développer des collaborations stratégiques au sein du secteur.
L’instauration du FDAC marque un tournant décisif pour la culture béninoise, en affirmant la volonté de l’État d’investir durablement dans un secteur porteur de croissance et de rayonnement international. Ce fonds, géré avec rigueur et professionnalisme, représente une opportunité inédite pour les artistes et acteurs culturels béninois, qui disposent désormais des moyens nécessaires pour donner vie à leurs projets et contribuer à l’essor socio-économique du pays.
TE/Sf/APA