Quelque vingt femmes meurent en couches chaque jour en Côte d’Ivoire, a révélé jeudi à Abidjan, Dr Emre Ozaltin, un économiste de la Banque mondiale qui s’exprimait lors de la cérémonie de clôture du premier dialogue national sur le financement de la santé qui a été présidée par le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, a constaté APA sur place.
« Le niveau des indicateurs de santé de la Côte d’Ivoire ne reflète pas le niveau économique du pays. Le niveau de ces indicateurs reste préoccupant avec une espérance de vie à la naissance qui ne dépasse pas 54 ans, une mortalité maternelle qui est parmi les plus élevées en Afrique et dans le monde. En effet, vingt femmes meurent en couches chaque jour en Côte d’Ivoire », a fait savoir Dr Emre au nom des partenaires internationaux au développement sanitaire en Côte d’Ivoire.
« Nous prenons l’engagement d’aligner nos priorités et nos interventions sur celles définies par le gouvernement… Nous soutenons la volonté exprimée du gouvernement d’accroître de 15% le budget annuel consacré à la santé », a-t-il indiqué invitant les autorités ivoiriennes à prioriser les soins de santé primaire.
De son côté, le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a lui-aussi déploré la faiblesse des indicateurs de santé dans le pays relevant toutefois les efforts déployés par le gouvernement ivoirien. Ces efforts selon lui, ont permis de faire baisser, entre autres, le taux de mortalité infantile et le taux de mortalité néonatale.
A cet effet, il a souligné que le gouvernement ivoirien a financé à environ 3000 milliards FCFA le secteur de la santé dans le pays sur la période 2014-2016.
Le dialogue national sur le financement de la santé, le premier du genre dans le pays a permis durant trois jours, aux acteurs nationaux et internationaux de ce secteur, d’examiner le dossier d’investissement national dans la santé et de dégager les axes prioritaires.
L’objectif principal de ce dialogue qui a réuni près de 500 participants autour du thème, « Investir dans la santé pour un avenir meilleur », est d’améliorer la gouvernance sanitaire en Côte d’Ivoire.
LB/ls/APA