L’Ivoirien Sidi Tiémoko Touré, élu vice-président exécutif de l’International Libéral, a décliné ce mercredi 15 janvier 2025, à Abidjan, sa vision pour l’ancrage du libéralisme en Côte d’Ivoire et en Afrique, notamment par la création d’un réseau parlementaire libéral africain.
« Une de mes initiatives phares sera la création d’un réseau des parlementaires libéraux africains », a déclaré M. Sidi Touré, un cadre du RHDP, le parti de Alassane Ouattara, lors d’un cocktail de célébration post-élection du nouveau vice-président de l’International Libéral.
Cette plateforme, dira-t-il, vise à « renforcer la coopération législative interafricaine, harmoniser nos cadres juridiques pour une meilleure intégration économique et porter des projets continentaux structurants ».
Ce réseau a également pour but de « développer des positions communes sur les enjeux internationaux, promouvoir les valeurs libérales dans nos parlements respectifs », a ajouté M. Sidi Touré, le ministre ivoirien des Ressources halieutiques et animales.
« Dans cette même dynamique, je propose la création de l’Académie africaine du leadership politique Alassane Ouattara. Cette institution d’excellence aura pour mission de former la nouvelle génération de leaders africains aux principes et valeurs du libéralisme », a-t-il souligné.
L’académie vise, par ailleurs, à « développer une expertise africaine en gouvernance démocratique, à créer un vivier de talents politiques porteurs de la vision libérale, à favoriser les échanges d’expériences entre les régions d’Afrique et à promouvoir la recherche sur les enjeux de gouvernance spécifiques au continent », a-t-il mentionné.
Projets stratégiques
« Tout au long de mon mandat, je porterai également un projet stratégique autour de la souveraineté alimentaire, en créant une commission dédiée au sein de l’International Libéral », a fait savoir le ministre ivoirien des Ressources halieutiques et animales.
Il a fait remarquer que le continent africain qui « abrite une grande partie des terres arables mondiales et dont plus de 40% de la population vit du secteur agricole, doit impérativement franchir un pas décisif vers sa souveraineté alimentaire ».
« Fort de mon expérience en tant que ministre des Ressources halieutiques et animales, je m’engage à apporter ma contribution à cet enjeu vital », a-t-il promis, s’engageant à « œuvrer à l’effet de créer au sein de l’International une Commission chargée du suivi de la souveraineté alimentaire ».
« L’autre ambition, c’était aussi de créer un espace de collaboration et d’interaction entre les différents parlementaires libéraux d’Afrique à l’image de ce que nous avons de Renew Europe, un réseau de parlementaires libéraux européens », a-t-il poursuivi.
Le groupe politique « Renew Europe viendra faire une réunion avec le RHDP et nous en profiterons pour mettre sur orbite la création de ce réseau de parlementaires libéraux africains pour pouvoir défendre davantage les droits de l’Homme », a-t-il annoncé.
Couronnement d’un parcours
« A Santiago, au Chili, le 1er décembre 2024, mon élection en tant que vice-président de l’International Libéral est l’aboutissement d’un parcours initié dans les années 1990 au sein du Rassemblement des Républicains (RDR) », a affirmé M. Sidi Touré.
« Jeune militant du RDR, parti libéral, j’avais déjà nourri l’ambition de créer un regroupement de jeunes qui, comme moi, s’opposaient aux discriminations et aspiraient aux libertés », a-t-il confié. En 1998, ce projet s’est concrétisé par la création de l’Organisation des jeunes libéraux de Côte d’Ivoire (OJLCI), qu’il a présidé jusqu’en 2003.
Motivé par sa conviction que seul le libéralisme peut faire obstacle aux dérives autocratiques, Sidi Touré est resté actif dans les cercles et réseaux libéraux, avec une adhésion totale aux piliers fondamentaux que sont les droits de l’homme, l’État de droit, l’économie de marché et la démocratie.
Après la Côte d’Ivoire et l’Afrique, son engagement l’a conduit sur la scène mondiale, notamment au sein du Bureau Exécutif de la Fédération Internationale des Jeunes Libéraux (IFLRY), de 2006 à 2008. A travers cette instance, le ministre Sidi Touré veut assurer la visibilité de son pays et de son parti en tant que représentant du RHDP auprès des organisations libérales.
Pour lui, « le libéralisme n’est autre qu’une vision intellectuelle du monde, qui promeut sur le plan politique les libertés individuelles, le pluralisme et la limitation du pouvoir d’État, et sur le plan économique, se caractérise par l’ouverture du marché, le libre-échange et l’esprit d’entreprise ».
« Le libéralisme a démontré sa capacité à transformer positivement les sociétés partout où il a été appliqué avec conviction et constance. La Côte d’Ivoire en est aujourd’hui une illustration éclatante : notre pays connaît des progrès remarquables sur tous les plans, fruit d’une vision libérale portée au plus haut niveau de l’État », a-t-il soutenu.
AP/Sf/APA