Radié de la liste électorale, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a déclaré début janvier que l’ONU a « déjà écrit » aux autorités, en Côte d’Ivoire, à l’effet qu’il soit réintégré sur le listing électoral.
Procédant, ce samedi 11 janvier 2025, à l’investiture des membres du mouvement « CAP 2025 » de Moussadougou, un village de Lakota (Sud-Ouest), en vue de la victoire du candidat du Rhdp pour la présidentielle d’octobre 2025, Sam Wakouboué, un cadre du Rhdp s’est dit étonné de cette réaction.
S’exprimant sur la politique nationale, Sam Wakouboué s’est dit assez surpris d’entendre le président du PPA-CI (opposition), l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, appeler les Nations Unies à lui venir en aide pour l’inscription de son nom sur la liste électorale ivoirienne.
« Me souvenant des propos enflammés de Laurent Gbagbo envers les décisions des organisations onusiennes, je suis surpris d’entendre quelqu’un qui se clame panafricaniste, appeler l’ONU au secours », a-t-il martelé, rappelant que « c’est cette même ONU qui avait certifié les élections de 2010, ce qu’il a refusé ».
M. Sam Wakouboué, le directeur de la Communication du ministère ivoirien des Affaires étrangères, a rappelé à son auditoire que le candidat du Rhdp n’est autre que le président Alassane Ouattara, lors de l’investiture des membres du mouvement CAP 2025.
Pour M. Sam Wakouboué, un cadre du RHDP, la victoire de l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, passe par une certaine organisation sur le terrain, ce qui justifie la mise en place du mouvement CAP 2025, présidé par Touré Yaya.
« A la date d’aujourd’hui, je n’ai pas encore pris de décision. Mais, je suis en pleine santé et désireux de continuer de servir mon pays », a affirmé jeudi Alassane Ouattara, qui recevait les vœux du corps diplomatique, au palais de la République, à Abidjan.
« On compte sur vous pour mobiliser les jeunes de Moussadougou, de sorte que l’objectif de 2025, qui est le positionnement du président Alassane Ouattara soit atteint », s’est adressé à ses filleuls M. Sam Wakouboué, le parrain de la cérémonie d’investiture.
Il a, par ailleurs, félicité le leadership et la clairvoyance du président Alassane Ouattara qui a réussi à mettre fin à la présence des forces françaises en Côte d’Ivoire sans que les populations n’aient besoin de brandir des pancartes hostiles à la France dans les rues d’Abidjan.
Poursuivant, cet officier dans l’Ordre du mérite de la communication, a indiqué qu’en sa qualité de cadre du RHDP, le devoir lui recommande d’entretenir la flamme militante au sein de son parti, invitant « Cap 2025 » à mener le combat de la présidentielle à venir.
« Après la présidentielle, on va mener d’autres combats (notamment pour les élections législatives et locales). Il était important pour moi, de vous donner l’envie du combat et de vous remettre dans le jeu politique », a souligné le parrain.
« Nous sommes prêts à assumer la mission que vous allez nous confier », a réagi le président de CAP 2025, Touré Yaya qui s’est engagé avec ses camarades à accompagner Sam Wakouboué qui reste pour eux « un exemple ».
« Nul ne peut contester votre engagement pour les jeunes et les femmes. Nous adhérons entièrement à votre vision. Allez dire au président Ouattara que pour la présidentielle 2025 à Moussadougou, c’est géré et bouclé », a promis Touré Yaya.
Dans la même veine, Sam Wakouboué a investi le bureau des associations féminines de Moussadougou dénommé « Binkady ». Il a fait des dons d’outils informatiques aux trois établissements secondaires de la sous-préfecture de Niambézaria pour faciliter le travail des personnels enseignants et d’encadrement.
« Je suis sensible à tout ce qui touche à l’école », a commenté le donateur qui a également offert un tricycle à la présidente des femmes du RHDP et trois motos, dont une au président de la jeunesse locale et une à celui de CAP 2025.
Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité dont il était accusé après des violences post-électorales de 2010-2011, Laurent Gbagbo a été condamné en 2018 par la justice ivoirienne, pour « braquage » de la BCEAO.
L’ex-président ivoirien a été gracié en 2022 par Alassane Ouattara. La grâce présidentielle, elle, permet au condamné de ne pas purger sa peine, mais ne l’annule pas, d’où M. Gbagbo a besoin d’une amnistie pour pouvoir être réintégré sur le listing électoral ivoirien.
AP/APA