Les groupes parlementaires, « Rassemblement », « Vox populi» et Parti démocratique de Côte d’Ivoire « PDCI», ont menacé mercredi dans une déclaration conjointe de ne pas participer à l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale ivoirienne (prévue jeudi) si l’utilisation du bulletin multiple est maintenue pour ce vote.
« Profondément attachés au caractère secret du vote, les groupes parlementaires signataires de la présente déclaration élèvent une vive protestation contre cette modification unilatérale de la décision consensuelle ( usage du bulletin unique) qui si elle était maintenue, obligerait les députés membres des groupes parlementaires PDCI, Vox Populi et Rassemblement à ne pas participer au scrutin du 07 mars 2019», indique la déclaration signée par Mme Trazeré Olibé Célestine (Rassemblement), Mme Yasmina Ouégnin ( Vox Populi) et Maurice Kakou Guikahué ( PDCI).
Les signataires de la déclaration rappellent que le mardi 26 février 2019, une réunion du Bureau de l’Assemblée nationale avait été convoquée par le président intérimaire de cette institution, Mamadou Diawara pour arrêter les décisions relatives à l’organisation de l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale.
Selon le texte, cette rencontre a retenu le principe du vote au moyen d’un bulletin unique pour garantir le caractère secret du vote conformément à l’article 7-1 de la résolution N°005 A du 27 juillet 2018 portant règlement de l’Assemblée nationale.
« Le mardi 5 mars 2019, une réunion du bureau a de nouveau été convoquée avec inscrits à l’ordre du jour, adoption du compte-rendu de la réunion du 26 février 2019. Contre toute attente et à la surprise générale le président Diawara a décidé unilatéralement de l’utilisation de bulletins multiples au motif, dit-il, qu’il serait normal pour un député de ramener à son groupe parlementaire, le bulletin qu’il n’a pas utilisé pour faire la preuve de son vote », se sont offusqués les trois groupes parlementaires.
« Les groupes parlementaires PDCI, Vox Populi et Rassemblement exigent que les décisions prises par le bureau de l’Assemblée nationale, cet important organe de notre prestigieuse institution, le 26 février 2019, soient scrupuleusement appliquées», conclut la déclaration.
Le 08 février dernier, le député de Ferkessédougou (Extrême-nord ivoirien), Guillaume Kigbafori Soro a démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale pour des divergences politiques avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
Depuis lors, la présidence de cette institution est assurée par le député Mamadou Diawara, le doyen d’âge des parlementaires ivoiriens. L’élection du nouveau président de cette institution est prévue jeudi.
Deux candidats sont en lice pour ce scrutin. Il s’agit du candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir), Amadou Soumahoro et de celui du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI-RDA), N’Gouan Jérémie Alfred.
LB/ls/APA