Plus de 220 personnes qui se sont rendues coupables de traite des enfants ont été condamnées « à ce jour» en Côte d’Ivoire depuis 2016, a appris APA lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.
L’information a été donnée par la première dame ivoirienne, Dominique Ouattara qui s’exprimait devant une délégation de parlementaires américains dans un discours de présentation des actions menées par la Côte d’Ivoire depuis 2011 en matière de lutte contre la traite et le travail des enfants dans le pays.
« Il faut savoir qu’autrefois les trafiquants n’étaient pas punis, car aucune loi ne réprimait le travail des enfants. Depuis 2016, ce n’est plus le cas car le travail des enfants est interdit par la constitution ivoirienne… A ce jour, plus de 220 personnes ont été condamnées» a fait savoir Mme Ouattara à la délégation américaine.
« Je voulais vous dire que dès que mon époux a été élu et a pris fonction en 2011, il s’est tout de suite penché sur le travail des enfants dans les plantations de cacao. Il a alors créé deux comités pour lutter contre ce fléau.
D’une part, le comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM) et d’autre part, le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants ( CNS)», a souligné auparavant, l’épouse du président ivoirien passant en revue les actions menées par ces deux comités contre la traite des enfants dans le pays.
« Nous (CNS) intervenons à travers 4 axes stratégiques au plan national et international. Au plan national, ce qu’il faut savoir, c’est que pour lutter contre le travail des enfants, il a fallu d’abord changer les mentalités afin que nos enfants soient effectivement à l’école et non dans les champs…Nous avons réalisé des campagnes de proximité dans les communautés productrices de cacao», a entre autres indiqué Mme Ouattara qui préside le CNS.
Poursuivant, elle a ajouté que « je me suis rendue au Mali, au Burkina Faso et au Ghana qui sont des pays frontaliers de la Côte d’Ivoire afin de signer avec leurs premières dames des accords de coopération pour lutter en amont contre le phénomène ».
Au niveau international, Mme Ouattara a indiqué avoir mené des plaidoyers en Europe et aux États Unis d’Amérique auprès de hautes personnalités.
« Pour une meilleure prise en charge des enfants victimes, nous avons construit trois centres d’accueil… Grâce à toutes ces actions, les indicateurs montrent que les résultats de nos efforts sont de plus en plus positifs », a conclu Mme Ouattara qui avait à ses côtés, le secrétaire général de la présidence ivoirienne, Patrick Achi et les ministres Abinan Pascal Kouakou ( Emploi et protection sociale) et Bakayoko Ly-Ramata (Femme, famille et enfant).
LB/ls/APA