Les secteurs privés angolais et ivoirien ont signé trois protocoles d’entente visant à booster les échanges bilatéraux.
Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Meyliet Koné, et le ministre d’Etat à la Coordination économique de l’Angola, Jose de Lima Massano, ont pris part à l’ouverture du forum économique, au siège du Patronat ivoirien, en marge de la visite officielle de João Lourenço.
Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), Ahmed Cissé, a relevé que l’objectif de ce business forum est de concrétiser la volonté des deux pays à développer davantage les flux des échanges commerciaux.
Le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), le guichet unique des investissements, a signé un mémorandum d’entente avec l’AIPEX, l’entité chargée de booster les investissements en Angola.
Ensuite, la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) a signé un mémorandum d’entente avec la Chambre de commerce et d’industrie de l’Angola. Enfin, la Cgeci a signé un mémorandum d’entente avec la CCI-Angola.
Pour le président du Patronat ivoirien, les échanges économiques entre l’Angola et la Côte d’Ivoire, « restent très modestes avec à peine 45,5 millions de dollars en 2022 », au regard des potentialités respectives des deux pays.
« Qu’il s’agisse des secteurs de l’agriculture, de l’agro-alimentaire, de l’énergie ou de l’industrie, nos deux pays disposent d’un potentiel considérable que nous avons le devoir de transformer en opportunités de développement, en mettant ensemble nos forces », a-t-il déclaré.
Jose de Lima Massano a fait savoir que l’Angola était en train d’opérer des privatisations d’entités publiques, une aubaine pour les entreprises désireuses d’investir dans le pays et d’accroître leur réseau sur le continent africain.
« Venez visiter l’Angola, il y a des opportunités que vous pouvez exploiter », a lancé Jose de Lima Massano, le ministre d’Etat à la Coordination économique, à l’endroit des acteurs du secteur privé ivoirien.
La Côte d’Ivoire et l’Angola représentent deux économies dynamiques de l’Afrique, parmi les principales de leurs sous-régions respectives. Le renforcement de leur coopération est un pas significatif dans l’intégration de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Le ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a souligné que les échanges bilatéraux entre les deux pays sont estimés à 225,8 milliards FCFA en 2023 dont 220,4 milliards FCFA de biens exportés vers l’Angola.
Deuxième producteur de pétrole d’Afrique Subsaharienne, l’Angola enregistre une croissance dynamique au cours de ces dernières années. Le potentiel économique du pays reste considérable, avec la disponibilité de ressources pétrolières et minières (diamant, fer, or).
La Côte d’Ivoire, quant à elle, exporte vers l’Angola des matériels de forage pour les plateformes pétrolières, des produits agricoles transformés et des matières premières issues des secteurs extractifs (clinker, fer, fonte, acier).
La contribution de l’industrie dans le tissu économique ivoirien est de 24,5% du PIB en 2023, avec pour ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, à l’horizon 2030. Les perspectives de croissance sont de 7% par an de 2024 à 2027.
Le Plan national de développement 2021-2025, d’un montant de 90 milliards d’euros (59 000 milliards FCFA) avec une contribution attendue de 75% du secteur privé national, régional et international, offre de multiples opportunités aux investisseurs internationaux et nationaux.
AP/Sf/APA