L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Kigbafori Soro, en exil en France, a affirmé mardi après sa condamnation par contumace à 20 ans de prison ferme par le Tribunal correctionnel d’Abidjan que ce jugement est un «non-événement» et qu’il «maintient sa candidature» à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain.
« C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas… Je considère que ce verdict est un non-événement. Je maintiens ma candidature à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de demeurer mobilisés. Nous gagnerons la prochaine élection présidentielle, c’est une certitude », a écrit M. Soro sur sa page officielle facebook après son jugement par le Tribunal correctionnel d’Abidjan.
L’ex-président de l’hémicycle ivoirien, jugé en l’absence de ses avocats qui ont boycotté le procès estimant qu’ils n’ont pas été associés à la procédure d’instruction, a été condamné à 20 ans de prison ferme, 07 ans de privation de droits civiques, 4,5 milliards FCFA d’amende et 2 milliards FCFA de dommages et intérêts à l’État de Côte d’Ivoire pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux.
Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, qui se trouve actuellement en France, est poursuivi pour des faits de recel de détournement de deniers publics portant sur la somme de 1,5 milliard de F CFA et blanchiment de capitaux.
La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro et les mandats de dépôt décernés à ses proches ainsi que leur mise en liberté provisoire, dans un arrêt rendu le 22 avril 2020.
LB/ls/APA