Le Comité politique, une instance de réflexion sur l’avenir de la Côte d’Ivoire, présidée par Guillaume Soro, salue la rencontre survenue lundi entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, à Bruxelles, acte d’un « engagement » dans l’élan de la réconciliation.
« Le Comité politique se réjouit des retrouvailles fraternelles entre ces fils éminents de la Côte d’Ivoire et salue leur engagement à œuvrer dans le sens de la réconciliation entre les Ivoiriens et tous les habitants de la Côte d’Ivoire », indique un communiqué signé du porte-parole principal, Messou Kouablan.
Pour le Comité politique, c’est une « satisfaction » cette rencontre qui a eu lieu ce lundi 29 juillet 2019 à Bruxelles entre les anciens présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, qui est sous le coup d’une liberté conditionnelle de la Cour pénale internationale.
L’organisation se dit « convaincue que le pardon et la réconciliation, prônés par son président Soro Guillaume constituent les ferments pour la construction de la nation ivoirienne et de l’édification d’un État de droit véritable en Côte d’Ivoire », poursuit le texte.
A l’issue de la rencontre entre les deux personnalités à Bruxelles, où réside M. Gbagbo, un communiqué final a sanctionné leur échange, dans lequel ils expriment leur « compassion aux Ivoiriens pour les traumatismes et les préjudices subis » au cours de la crise post-électorale de 2010-2011.
Après une analyse approfondie de la situation sociopolitique, M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), et M. Gbagbo ont « convenu de l’urgente nécessité d’œuvrer pour le retour d’une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire ».
Dans le cadre de l’organisation d’élections transparentes et équitables en 2020, ils ont appelé le gouvernement à procéder à «une réforme profonde de la Commission électorale indépendante (CEI) afin qu’elle puisse contribuer significativement à la consolidation de la paix sociale en Côte d’Ivoire ».
Pour sa part, M. Gbagbo s’est dit « heureux et fier de cette visite fraternelle et la considère comme un acte fort, à la fois républicain et fraternel qui doit être partagé et soutenu, dans l’amorce de la réconciliation nationale », par tous les ivoiriens et tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire.
AP/ls/APA